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En 1899, éclata en Afrique australe une guerre totale qui opposa les républiques « Boers » du Transvaal et de l’Orange à l’Empire britannique. Deux peuples blancs s’affrontèrent dans une lutte sans merci, l’un luttait pour sa survie, sa liberté et son indépendance et l’autre pour la suprématie coloniale de son empire sans oublier de faire main-basse sur les richesses du sous-sol (or, diamants). Très vite ce conflit prit des dimensions internationales. Face aux forces venues de tous les pays de l’Empire (Inde, Australie, Canada, etc.), les Boers obtinrent le renfort de volontaires allemands, italiens, français, russes, irlandais, américains, hollandais, scandinaves et autres, mais aucune aide des gouvernements européens. La cause plutôt désespérée des Boers déclencha un grand courant de sympathie en Europe. Héros de la gauche pour leur combat anti-colonialiste, ils le furent également de la droite pour leur défense de leur patrie menacée par le cosmopolitisme. Mais pour venir à bout de leur résistance acharnée, les Britanniques n’hésitèrent pas à vider les campagnes en enfermant les femmes et les enfants dans des camps de concentration (les premiers du genre) où ils moururent de faim, de maladies et de mauvais traitements et à pratiquer la politique de la terre brûlée en incendiant des dizaines de milliers de fermes.
« La guerre des Boers » est un essai historique de très grande qualité, une référence sur le sujet. Le lecteur y découvrira une page plutôt sombre de l’histoire de l’Afrique. Ces « Boers », descendants de Hollandais et de Français huguenots, avaient déjà dû fuir une première fois devant l’envahisseur anglais lors du grand Trek. Ils avaient fondé deux républiques pastorales et rurales, vivant en autarcie sur un territoire vierge, mais recélant des richesses insoupçonnées. Le lecteur découvrira que les méthodes de répression des régimes totalitaires sont toujours les mêmes que ce soit en France (Vendée), en Ukraine (Holodomor) ou en Afrique australe où les Britanniques pratiquèrent la première guerre totale contre des populations civiles, les soumirent par la faim et le feu et surtout inaugurèrent, presque un demi-siècle avant les nazis, les premiers camps de concentration qui n’eurent rien à envier à ceux-ci. Cette guerre ou plutôt ce génocide eut de graves conséquences sur la suite des évènements (prolétarisation du peuple boer, politique d’apartheid et ruine définitive à terme). Un ouvrage doté de nombreuses cartes pour mieux comprendre le déroulement des diverses batailles et d’un long index final comportant, outre une bibliographie conséquente, toute une série de biographies des principaux intervenants de ce drame qui donne toujours autant à réfléchir.
Ouvrage à tendance négationniste, l'auteur ment de façon éhontée et prend ses lecteurs pour des abrutis finis. Lugan veut diffuser ses idées d'extrême droite sous couvert d'un travail scientifique qui n'en est absolument pas un. Minable.
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