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Benedicte Soymier

Benedicte Soymier

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Avis sur cet auteur (33)

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    Couverture du livre « Le mal-épris » de Benedicte Soymier aux éditions Calmann-levy

    voyages au fil des pages sur Le mal-épris de Benedicte Soymier

    Paul, ce mal-épris, s'y prend mal avec les femmes. Il n'y peut rien, il a beau faire, il est moche, d'après lui y a que les beaux qui ont droit à l'amour. Paul est frustré. Travail routinier, vie solitaire, enfance malheureuse. Il n'a pas été aimé, il est laid au-dehors, et en-dedans ce ne sera...
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    Paul, ce mal-épris, s'y prend mal avec les femmes. Il n'y peut rien, il a beau faire, il est moche, d'après lui y a que les beaux qui ont droit à l'amour. Paul est frustré. Travail routinier, vie solitaire, enfance malheureuse. Il n'a pas été aimé, il est laid au-dehors, et en-dedans ce ne sera guère plus brillant. Quand Mylène emménage sur le même palier, Paul en tombe amoureux illico, et entreprend de séduire la jolie jeune femme. Il pensait avoir fait le plus difficile, le râteau est d'autant plus cruel.
    Désespéré, Paul se rabat sur Angélique, une nouvelle collègue. Pas super-jolie, pas super à l'aise dans son corps tout en rondeurs qui attire les regards des mâles, pas super confiante en elle. La proie idéale.
    Parce que cette fois, il n'est pas question d'amour, mais d'obsession, de possession, de manque à combler. Paul la veut, il l'aura.
    Mieux vaut être seule que mal accompagnée, Angélique le sait parfaitement, pourtant elle cède. Besoin d'affection, de sécurité, de ne plus être seule entre sa mère et son petit garçon, peu importe la raison. Après tout, peut-être que Paul sera quand même quelqu'un de bien, si elle arrive à s'en faire aimer.
    Mais non. Il se met à régenter sa vie, à être verbalement désagréable, odieux. Il sait que ce n'est pas bien, qu'il n'a pas le droit de se comporter comme ça, mais il n'arrivera pas à éviter le drame.

    Sur le thème de l'emprise et de la violence conjugale, l'auteure nous immerge dans l'esprit tourmenté d'un homme mal dans sa tête et dans son corps. A son idée fixe que sa laideur est la cause de son malheur, se superpose la question de savoir si on est capable d'aimer quand on ne l'a pas été dans l'enfance.
    Si le personnage de Paul ne provoque aucune empathie, celui d'Angélique est plus attachant, même si je n'ai pas arrêté de me demander pourquoi elle se laissait piéger. Manipulation d'un côté, soumission de l'autre, il n'y a en tout cas pas d'amour véritable dans cette histoire.
    Malgré un style trop haché pour moi, un premier roman plutôt réussi, qui dérange et interpelle.

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    Couverture du livre « Le mal-épris » de Benedicte Soymier aux éditions Calmann-levy

    Agatheyourbook sur Le mal-épris de Benedicte Soymier

    Mal à l'aise, c'est ainsi que je me suis sentie pendant toute cette lecture, que j'ai au demeurant beaucoup, voire, énormément aimée.Paul est mal à l'aise certe, mais il est aussi maladroit, malheureux et mal aimé. Il a grandi entre un père alcoolique à la main leste et une mère transparente. Il...
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    Mal à l'aise, c'est ainsi que je me suis sentie pendant toute cette lecture, que j'ai au demeurant beaucoup, voire, énormément aimée.Paul est mal à l'aise certe, mais il est aussi maladroit, malheureux et mal aimé. Il a grandi entre un père alcoolique à la main leste et une mère transparente. Il a protégé et pris les coups pour ses sœurs, lui, le seul garçon de la famille. Il ne s'aime pas, il sait qu'il a un physique ingrat et ne peut supporter de voir des gens beaux, des gens épanouis, pour qui tout semble tellement facile. De la rancœur il en a à revendre, de la haine et de la rage aussi...Avec les femmes, c'est pareil, il est mal à l'aise, toujours. Il les épient, note sur son carnet tous les menus détails de ses observations.Il y a Mylène, qui sait qu'elle est belle, qui l'allume un peu, se confie beaucoup, parle d'elle, semble jalouse quand il n'est pas disponible... Puis Angélique, femme tout en rondeurs et gentillesse, qui crève d'être mal aimée...
    Ce texte m'a vraiment bouleversée car ce personnage monstrueux , je l'ai trouvé attachant...C'est un homme brisé, qui n'arrive pas à colmater les failles en lui, qui ne parvient pas à panser les plaies laissées par ses parents... Il est plein de rancœur, de rage et de colère et n'arrive pas à tempérer ses sentiments face à Mylène, la belle, puis Angélique, abimée moralement, par tant d'hommes qui l'ont malmenée.C'est un roman sur les violences faites aux femmes, sur les blessures psychologiques liées à l'enfance, sur l'obsession, sur les regrets, tout ceci illustré par une plume vive, concise et percutante, que j'ai adorée.Un beau premier roman. Auteur à suivre!

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    Couverture du livre « Le mal-épris » de Benedicte Soymier aux éditions Calmann-levy

    Fab. sur Le mal-épris de Benedicte Soymier

    Le mal-épris commence par cette affirmation "Paul n'est pas beau". Alors on compatit. On a de l'empathie pour ce petit homme maigre, au nez long, aux cheveux ternes et rares, sans style. Après tout, il n'y a pas que le physique. Et puis même si le sien est ingrat, il n'empêche qu'à force de...
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    Le mal-épris commence par cette affirmation "Paul n'est pas beau". Alors on compatit. On a de l'empathie pour ce petit homme maigre, au nez long, aux cheveux ternes et rares, sans style. Après tout, il n'y a pas que le physique. Et puis même si le sien est ingrat, il n'empêche qu'à force de stratagèmes, Paul est parvenu à emballer sa jolie voisine, Mylène. Elle a accepté le verre, la bouteille y est passée. Mylène a succombé. Alors forcément Paul s'emballe. Un peu trop d'ailleurs. Quant à Mylène, elle regrette. Non seulement il est moche, mais pire, il est lourd. Mylène regrette amèrement. Elle l'ignore. Comme on la comprend. Paul le vit très mal. Dès lors son mal-être ne fait que s'intensifier. Jusqu'au jour où il finit par se rabattre sur Angélique, une collègue de bureau à la Poste. Angélique est loin d'être aussi jolie que Mylène, elle est même moche, mais ses rondeurs la rendent terriblement sexy. Et elle est tellement gentille. Paul a trouvé celle qu'il va soumettre, qu'il va martyriser pour se venger. De qui ? De quoi ? Celui qu'il s'était juré de ne jamais devenir va finalement prendre le dessus. Aucun doute, Paul est vraiment laid, surtout de l'intérieur. Il est à vomir.

    Le mal-épris est un roman à la fois dérangeant et complètement addictif. Il est dérangeant parce que dès les premières pages le lecteur est introduit dans la tête de cet homme, dans ses pensées les plus viles. Plus son mal-être grandit, plus on a conscience d'être enfermé dans le cerveau d'un malade, d'un pervers qui une fois qu'il tient sa proie, ne la lâche plus. Il manipule, est sournois, violent, malsain. Il est sale, laid. Paradoxalement, aucune envie de s'échapper. En prenant le parti pris de nous camper dans les pensées tantôt du prédateur, puis de la victime, Bénédicte Soymier savait qu'elle allait nous rendre totalement dépendant de ses personnages. De plus sa plume incisive, vive et épurée donne une telle intensité au récit que ce n'est pas Mylène ou Angélique qui se sont fait manipuler, violer, frapper par ce pervers, c'est moi. À bout de souffle, je me suis surprise à grimacer, à esquiver les coups, à me sentir nauséeuse. Le mal-épris est un premier roman intense, percutant qui se lit en apnée. On aimerait tellement que ce ne soit qu'un roman.

    https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/05/mon-avis-sur-le-mal-epris-de-benedicte.html

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    Couverture du livre « Le mal-épris » de Benedicte Soymier aux éditions Calmann-levy

    Olivier BIHL sur Le mal-épris de Benedicte Soymier

    Un roman terrible et remarquablement explicite à la fois sur la violence faite aux femmes si regrettablement d'actualité mais aussi sur ce qu'est la maladie du pervers narcissique. Au cœur de ces 245 pages il y a Paul, un homme laid, rancunier, au quotidien si sinistrement banal et...
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    Un roman terrible et remarquablement explicite à la fois sur la violence faite aux femmes si regrettablement d'actualité mais aussi sur ce qu'est la maladie du pervers narcissique. Au cœur de ces 245 pages il y a Paul, un homme laid, rancunier, au quotidien si sinistrement banal et effroyablement seul. Sa vie affective et amoureuse est tout simplement désastreuse, une passion fugitive et non partagée avec Léa jusqu'à l'arrivée d'un voisine un peu paumée mais dont Paul va vraiment vouloir en faire la femme de sa vie ; Mylène....

    Cela va devenir obsessionnel et déjà proche de la folie. Une proie fragile parce que probablement en pleine déception amoureuse.... et une première proie qui va, plutôt par extrême lassitude, céder une nuit à la cour lourde et assidue de Paul. Si pour ce dernier c'est forcément l'histoire d'amour de sa vie, Mylène va regretter dès le lendemain cet abandon et cela d'autant plus en découvrant l'extrême violence et la possessivité maladive de Paul. C'est pour lui le choc, la haine qui renaît mais aussi une certaine dépression.

    C'est alors Angélique, une nouvelle collègue de Paul, autre jeune femme fragilisée par une histoire amoureuse récente, élevant seule son fils, par grandeur d'âme et extrême gentillesse qui va s'attacher à vouloir rendre heureux cet homme triste. Erreur monstrueuse,  elle va très vite découvrir la vraie personnalité de Paul, jaloux, possessif, pervers narcissique, violent et payer le prix le plus élevé de cette relation. Car si celui-ci va, à regret et par défaut se lancer dans cette relation, brûlant sans conviction toutes les étapes en invitant Angélique et son fils à emménager chez lui, ce n'est que pour assouvir sa volonté d'aliénation totale de cette jeune femme. Ces quelques semaines qui vont nous emmener à l'issue de ce récit tragique sont tout simplement magistralement et tragiquement rendues dans l'étude au scalpel de l'auteure de la maladie mentale du pervers narcissique qu'est en fait Paul, tout comme l'extrême fragilité de sa victime Angélique. 
    Le schéma amour, possession, alcoolisme, violence, volonté d'aliénation, regrets passagers de l'un comme de l'autre sont parfaitement rendus et laissent le lecteur à la limite du mal-être et du malaise, c'est vraiment superbement tragique et la fin reste inattendue.

Bibliographie de Benedicte Soymier (1)

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