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Ce livre, à l’écriture douce et incisive à la fois, est un « bildungsroman » original et remarquable, mais aussi un roman d’aventures, une enquête policière, un conte initiatique, un rituel de passage, une dystopie, époustouflants ! Que de suspense savamment dosé, que de rebondissements (jusqu’à la chute finale, un peu comme dans une nouvelle) !
« Sans surprise, il y a peu de mélange. Les hommes-taureaux grattent le sol en bandant leurs muscles pour montrer à tous qu’ils n’ont peur de rien. Les hommes-cervidés s’amusent à se défier avec leurs bois, tout près des hommes-chevaux, dont le souffle régulier émet de petits nuages de condensation. Quant aux hommes-antilopes, dont Mira fait partie, ils se contentent de toiser les autres avec dédain, comme si le monde leur appartenait. »
Des thématiques essentielles telles l’égalité des sexes, des êtres, l’humanisme, la dictature, le danger de la toute-puissance d’un groupe ou d’une communauté, l’amitié et la dimension terrible, terrifiante du secret dans toute sa splendeur. La justice et les injustices en tout genre sont également au centre de ce récit, et Mira (« celle qui élève » ou « la merveille ») saura faire preuve de courage et d’altruisme pour se battre contre un monde qui ne lui ressemble pas et qu’elle refuse. Comme tant de héros et héroïnes solitaires, passés ou (terriblement) actuels, qui heureusement trouvent des alliés, et combattent de toutes leurs forces les cannibales de tous ordres (exploitation, intolérance, profit, haines... dévorantes).
« Elle sait juste que tous ne reviennent pas et que cette fichue boisson blanchâtre l’a plongée dans un brouillard dont elle se serait bien passée. Elle tente de combattre ses effets et se recentre sur son objectif. Traverser la forêt. Trouver une fleur de nuit. La rapporter. Dit comme cela, ça paraît simple. Elle presse le pas. Elle se sait endurante et plutôt rapide. »
« Mira assiste impuissante à ce défilé de religieux dégoulinants de haine. Pas une fois elle ne baisse le regard face à ses détracteurs. Son bâillon lui déchire la commissure des lèvres. »
À mettre entre toutes les mains, jeunes ou moins jeunes.
« Ce qu’il faut retenir, de cette quête brutale, C’est que des proies faciles, il vaut mieux se méfier. L’animal acculé est toujours un danger. Méfions-nous, je le répète, de nos penchants cannibales. »
Ce qui m'a attiré vers ce roman, c'est la couverture qui donne parfaitement le ton du roman. Le côté sombre de l'illustration, couplé à la posture des trois personnages principaux nous offrent déjà un indice majeur concernant le contenu du livre.
Un livre qui se laisse rapidement lire. Il faut dire qu'il n'y a pas de temps mort dans ce livre, l'autrice enchaînant rapidement les différents événements. J'ai pris plaisir à plonger dans cette petite enquête policière en compagnie de nos trois héros. Il faut dire que l'autrice n'hésite pas à dépeindre la stricte vérité dans son livre. Elle aborde donc à travers ce roman la question de racisme dont sont victimes les personnes de couleurs, y compris les enfants.
Dans ce livre, nous faisons la connaissance d'un garçon nommé Aziz. Ce dernier vient de déménager avec ses parents dans la Cité des oiseaux à Paris. Il se lie d'amitié avec deux jeunes de son âge, Vincent et Rokia. Les trois ont un point commun : ils adorent le slam. Ils décident alors de créer un groupe. Un soir, alors qu'ils finissent leur répétition dans le centre d'animation de la cité, ils partent en oubliant de fermer la porte à clé.
Malheureusement, un cambriolage a lieu et le matériel, acheté tout spécialement pour les jeunes, disparaît. L'un d'eux est accusé du vol. Les trois amis décident de mener une enquête afin de découvrir l'identité de ce voleur, surtout que plusieurs personnes ont vu dans la cité une étrange ombre noire rôder aux alentours.
En résumé un roman policier jeunesse agréable à découvrir et que je ne peux que vous recommander !
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