On aime, on vous fait gagner "Le Huitième soir", qui vient de recevoir le prestigieux Prix Nimier
On aime, on vous fait gagner "Le Huitième soir", qui vient de recevoir le prestigieux Prix Nimier
voilà un livre magnifique qui répare les âmes blessées par la vie . l'histoire d'une belle réconciliation entre l'homme et l'océan. Un libre qui guérit ,qui donne envie de croire que tout est possible pour retrouver la paix ,la sérénité. Merci Arnaud de la Grange pour ce magnifique roman.
« La grande question, je me la suis posée et je suis sûr de la réponse. Je n’ai pas de fascination pour la mort, nulle vocation au sacrifice. Si vous pouviez sentir le torrent qui coule dans mon corps ! Je veux juste donner, vivre comme un homme, dans l’idée que je m’en fais. » (pp. 17-18)
Avec ce court roman (le deuxième) d’Arnaud de La Grange, nous plongeons tête baissée dans le dernier affrontement majeur de la guerre d’Indochine : La Bataille de Dien Bien Phu. Cette bataille (cet enfer, devrais-je dire) a duré de longs mois –entre novembre mille neuf-cent cinquante-trois et mai mille neuf-cent cinquante-quatre- mais l’auteur choisit de nous en retranscrire huit jours, à travers huit chapitres du même nom. Les huit derniers jours de son protagoniste : un jeune lieutenant de l’Union Française de vingt-six ans dont l’indicatif de guerre est « Vent noir », déjà pas mal cabossé par la vie malgré son jeune âge et qui a une petite trentaine d’hommes sous son commandement. La bataille est perdue, ou sur le point de l’être et il ne s’agit plus d’avancer mais de se retrancher, se cacher pour espérer vivre encore un peu. Et c’est avec beaucoup de pudeur que tout cela nous est conté. La pudeur grâce au présent de l’indicatif, même lors des retours en arrière (le seul moment du livre à l’imparfait de l’indicatif se situe vers la fin, lors d’un événement marquant pour le lieutenant… Si mes souvenirs sont bons) ; la pudeur grâce à cette écriture directe et épurée, aux phrases simples et plutôt courtes, même si emplies d’une certaine poésie ; la pudeur grâce à la complexité en filigrane du personnage principal. Oui, personnage complexe qui n’a pas choisi de combattre par patriotisme ou pour être un héros. Au contraire, c’est par faiblesse qu’il se retrouve en Indochine, par faiblesse et par humanité, aussi surprenant que cela puisse paraître en apparence.
Ce roman est donc un jeu de descriptions sur plusieurs niveaux : la description de l’âme humaine et de ses méandres mais aussi la description des combats, de la guerre qui devient presque un personnage à part entière ; et la description de cette nature tellement différente de celle de son pays d’origine, tellement verdoyante, tellement abondante, luxuriante et si dangereuse pour ces soldats.
« De ce côté-ci du versant, la paix baignait une vallée verdoyante carrelée de rizières. La plaine était parsemée de pitons peu élevés. Tout autour, des montagnes couvertes d’une jungle épaisse qui s’étageaient jusqu’à mille cinq cents mètres. » (p.65)
« En ces hautes terres d’Asie, il existe un inimitable jeu entre l’air et la lumière. Ici, le ciel ne se croit pas au-dessus des hommes. Les nuages descendent jusqu’à eux, posent de blanches écharpes sur leurs villages perchés. Ils coulent dans les vallées comme la neige d’un glacier. Une laine effilochée s’accroche aux arbres et traîne sur les cimes. » (p.97)
Voilà donc un beau roman, d’une grande qualité littéraire… Qui ne m’a pourtant pas complètement convaincue : je dois l’avouer, je suis restée un peu « froide » devant ce texte ; je suis restée à distance malgré ses qualités indéniables. Sans doute n’était-ce pas pour moi le moment de le lire. Et je serais bien curieuse d’avoir vos retours !
Merci à lecteur.com pour ce très beau livre. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je suis contente de l’avoir découvert.
Le roman « Le huitième soir » est le récit d’un jeune officier français combattant sur la bataille de Dien Bien Phu en Indochine en 1954. C’est un roman de guerre contre la guerre, contre la bêtise humaine, pour la vie, pour la beauté des choses simples. L’auteur tout le long du livre nous livre une description très contrastée entre deux univers:
- La Nature si belle, si douce, si étincelante, vivante, ses parfums envoutants, enivrants….
- La Guerre, sanglante, cruelle, incompréhensible, sale, boueuse, assourdissante, destructrice….
La Nature et La Guerre cohabitent, l’une semble prendre le pas sur l’autre avant que les rôles ne s’inversent.
L’écriture d’Arnaud de La Grange est délicate mais en même temps dure. Des messages forts sont passés avec délicatesse. Belle découverte.
Un très beau roman. Arnaud de la Grange nous raconte les huits jours d'un jeune homme lieutenant de 26 ans et de ses hommes confrontés à l'absurdité de la guerre. Dien bien phu, un nom et un endroit qui pourrait faire rêver mais c'est la mort omniprésente qui règle les jours et les heures. Lâchés par leur patrie, ils ne restera à ces soldats que la solidarité et l'amitié. Survivre face à l'enfer c'est tout ce qui leur reste. Un récit bouleversant sur la condition humaine. Un roman sensible qui nous interpelle . L'homme est capable du meilleur comme du pire.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...