Anne De Marnhac

Diplômée de l'Ecole Normale Supérieure, Anne de Marnhac a publié de nombreux ouvrages sur les femmes dont les Femmes au bain, les métamorphoses de la beauté (Berger-Levrault, 1986), Séducteurs, séductrices aux éditions de La Martinière et a également contribué aux recueils sur La Séduction et Le ... Voir plus

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Couverture du livre « Les liaisons dangereuses selon fragonard » de Anne De Marnhac aux éditions Ateliers Henry Dougier

Good Books Good Friends sur Les liaisons dangereuses selon fragonard de Anne De Marnhac

Ai-je vraiment besoin de vous présenter la collection Le roman d'un chef d'oeuvre aux Ateliers Henry Dougier ? Je suis toujours aussi fan de ces petits romans mettant en lumière une œuvre et un artiste.
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Cette fois, c'est Le Verrou de Fragonard que je re-découvre sous la plume d'Anne de Marnhac.
Commande du marquis de Véri, Le Verrou devait être placé en regard d'une autre peinture de Fragonard, L'Adoration des bergers. Le peintre et son commanditaire se réjouissaient de ce placement confrontant l'amour profane et l'amour sacré.
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Le point de vue adopté ici est celui de Jean-Honoré Fragonard, réfléchissant à sa peinture, aux techniques qu'il va pouvoir utiliser pour mettre en valeur ce qu'il lui plaira de montrer, rapprochant ce tableau d'autres oeuvres précédemment éxécutées.
Le contexte historique et artistique est très bien dépeint et j'ai particulièrement apprécié le parallèle fait avec Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, donnant ainsi son titre au roman.
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Et maintenant, je n'ai qu'une envie, aller faire un tour au Louvre pour admirer ce tableau à la lumière de ce que je viens d'en lire.

Ally sur Les liaisons dangereuses selon fragonard de Anne De Marnhac

Voilà une nouveauté que j’attendais : un nouvel opus de la collection « le roman d’un chef d’œuvre », cette fois-ci traitant d’un tableau que j’apprécie depuis des années : Le verrou de Fragonard.

Je l’ai découvert, véritablement, en couverture de mon édition du célèbre roman « Les liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos.

Est-il correct de mettre ce tableau en illustration de ce roman ?

Ce récit d’Anne de Marnhac offre des pistes au lecteur.

Dans ce livre, magnifique comme toujours avec cette collection, l’autrice nous présente bien évidemment le contexte de la peinture, mais elle nous éclaire aussi sur d’autres peintures de Fragonard, sur la liberté de cet homme face au système de commandes effectuées par de prétendus amateurs d’art. De sa vie plutôt paisible loin de la réputation de libertin que lui ont valu ses œuvres.

Une fois encore, j’ai appris beaucoup de choses grâce à ce livre : le fait qu’il a été peint comme pendant d’une autre œuvre de Fragonard, religieuse celle-là, L’adoration des Bergers ; ou que la renommée de ce peintre ait été si intiment liée aux vicissitudes politiques de la fin du dix-huitième siècle.

C’est, ainsi, le destin de l’œuvre que nous suivons jusqu’à son acquisition par le musée du Louvre.

La reproduction de l’œuvre au sein des rabats permet de faire un mouvement de va et vient pour mieux comprendre et pénétrer les secrets du tableau au fur et à mesure des développements de l’autrice.

Ce tableau qui offre autant d’interprétations que de spectateurs m’est désormais encore plus familier, même si toujours aussi mystérieux.