"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Envie de prendre un verre avant de rentrer chez soi, ou éviter de rentrer chez soi. Et le Bar de l'Avenir à Paris, rue des Filles du Calvaire, un 24 décembre. Avenir ou dernier bistrot !
Des habitués, des client(e)s de passage et le patron derrière son comptoir.
Un huis clos sous tension qui plonge dans le malheur de vies ordinaires pour en faire surgir l’espoir et l’incroyable richesse humaine.
L'auteure va alors nous raconter la vie, les ressentis de ces clients,
Fred, paraplégique en fauteuil, Rokia. Christophe, Nour... Chacun ont leur vie et ont été cabossées. Ils ne devraient pas être ensemble mais ils vont alors vivre un moment tragique, difficile. Chacun va le vivre à sa façon et l'auteure nous entraîne dans un huis clos mais nous raconte aussi la société actuelle, les espoirs, les déceptions, personnels, professionnels.
Nous sommes enfermés avec les personnages dans ce bistrot.
J'ai découvert cette auteure avec ce texte et vais continuer mes lectures.
#Ledernierbistrot #NetGalleyFrance
J’ai terminé ce roman avec plus de plaisir, malgré les événements, que je l’ai débuté. Il ressemble trop à un autre lu l’an dernier qui se déroulait dans un cadre identique, avec des clients assez proches et si l’époque diffère, il n’en reste pas moins que les histoires se ressemblent beaucoup au démarrage ! Mais peut-être est-ce difficile de faire différemment quand il s’agit de bistrots dans leur jus ?
24 décembre, plusieurs personnes solitaires atterrissent au Bistrot pour des raisons très différentes mais aucun ne se donne la peine de remarquer et encore moins s’intéresser au propriétaire. Proprio dont le ras-le-bol arrive à son trop-plein et sa décision fait tourner la situation en drame probable.
Jusqu’au dénouement, tour à tour, ils vont tous se raconter avec plus ou moins de sincérité, jusqu’à ce que l’humanité revienne en eux. Un huis-clos qui bascule et monte en tension au fur et à mesure de l’avancée de la soirée.
Sortie de ce qui m’a paru trop semblable, j’ai beaucoup aimé le déroulement choisi par l’autrice et sa façon de mettre en scène les personnages un par un. Malgré ça je n’ai pas réussi à réellement les apprécier, peut-être un reste de ma première réaction mais le dénouement donne à croire en l’humain que chacun de nous doit renfermer.
Je lirai avec plaisir un autre roman de cette autrice que j’ai découverte à cette occasion.
#Ledernierbistrot #NetGalleyFrance
C'est une veille de Noël ordinaire à Paris, une ville en pleine effervescence. Dans cette ambiance électrique, une poignée d'âmes tourmentées cherchent un peu de répit, à l’abri des réalités qu’ils s'efforcent d'oublier. Mais le patron du bar dans lequel ils se sont réfugiés les observe, et les prend en otage pour une veillée qu'ils ne sont pas près d’oublier...
L’autrice nous offre ici un roman court, incisif et terriblement efficace, qui m’a captivée dès les premières pages. Entre un meurtre, un exil forcé et des personnalités diverses, les personnages reflètent tous une profonde solitude, une tension latente prête à éclater. Le récit installe une atmosphère anxiogène où le temps semble suspendu et où les protagonistes n’ont que peu de contrôle sur ce qui leur arrive.
La peur et le besoin de protection poussent chacun à jauger l’autre, entre invectives et élans d’entraide. Le maître du jeu les conduit dans leurs derniers retranchements sans que l’on comprenne ses motivations. Les langues se délient peu à peu, révélant des blessures profondes et suscitant un attachement inattendu. L’écriture intimiste et persuasive crée un suspense parfaitement maîtrisé, révélant la fragilité des âmes en quête de sens.
On se laisse toucher par ces êtres écorchés, leur détresse se délitant au fil de la nuit, espérant que les tensions s'apaisent avant l'explosion finale... Ce roman social réaliste et percutant ne manquera pas de vous surprendre !
Léa est divorcée d’un mari pervers narcissique qui l’a détruite psychologiquement. Passionnée de littérature policière, véritable boulimique de lecture, elle trouve un emploi dans une librairie. Ses goûts sûrs, son sens maladif de l’organisation en font très vite la responsable du rayon qui deviendra vite l’un des plus courus de Paris.
« Aujourd’hui, je règne sur cet espace clos où se bousculent les amateurs. Sensation nouvelle d’avoir un rôle majeur. Celui de décider des ouvrages qui seront exposés aux meilleures place ; celui d’influencer les lectures de dizaines d’inconnus pour qui je n’éprouve qu’indifférence. »
Malgré ses succès professionnels, Léa s’ennuie profondément. Elle n’a pas d’amis, sa fille Laura est dans le coma suite à un accident mais elle ne se sent pas capable d’aller la voir. Sa rencontre avec un SDF va bouleverser sa vie. En la regardant, en lui demandant comment elle va, en lui souriant, il va la réveiller. Léa va se rendre compte qu’elle ne vit pas ou alors par procuration.
Suite à cette rencontre, Léa va se transformer. Elle va prendre sa vie en main. D’une bien curieuse façon me direz-vous : elle va devenir tueuse en série. De son père, caïd de la pègre elle n’a reçu en héritage qu’un pistolet calibre 22, des leçons de tir et sa collection de SAS. Ces leçons, elle va les mettre à profit.
Après son premier meurtre, Léa se sent enfin vivante, vibrante, sa manière de s’habiller change, elle devient femme fatale , femme létale. Elle veut revivre ces sensations au plus vite. Elle veut enfin devenir une héroïne, pas un personnage de papier comme ceux qu’elle suit au cours de ses lectures, mais bien une tueuse de chair et de sang.
« Un attroupement s’est formé autour du corps à présent apaisé. Je planque l’arme sous le siège. Hypnotisée par la scène, je fais comme eux, les badauds, je mate le cadavre. Voir la mort pour se dire qu’on est vivant.
Une flaque rouge dessine une arabesque ronde et vivace autour de sa tête. Soulagement brutal, délivrance inquiétante, toute-puissance. La montée d’adrénaline est si forte qu’il n’y a plus de place pour la tristesse ou la colère. Juste un sentiment de joie intense auquel succède une sensation de plénitude absolue. »
Avec La femme au 22, Anna-Véronique El Baze nous offre un thriller au rythme soutenu. La construction faite de flash back et d’alternance du « Je » et du Léa pour modifier les points de vue, le style vif et mordant accentuent encore cette impression de fuite en avant. Le rythme de l’histoire suit celui, envoûtant du Boléro de Ravel, musique de fond des meurtres de Léa. Nous suivons sans pouvoir le lâcher, le destin de cette femme qui donne la mort pour vivre. Un roman à découvrir absolument !
« Au fil des mois, je m'habituais au silence, aux petits déjeuners avec pour compagnons une tasse de café et un livre. Il avait fallu que Franck me quitte pour que je mesure l'ampleur de ma dépendance. Un amour bancal. J'avais été la victime consentante d'un expert en manipulation. Un constat sans appel. Je n'avais pas connu l'état d'ivresse que je devinais dans les scènes d'amour torrides des polars. Les affres de mon chagrin n'étaient que l'angoisse liée au bouleversement de mon quotidien. Le vertige du taulard bousculé à la porte de son centre de détention. Cette terreur imbécile de n'avoir plus de tortionnaire pour poser les limites, de gardien pour veiller au respect des règles. Plus rien ne me protégeait de moi-même. »
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