Andy Goldsworthy

Andy Goldsworthy est nÃ© dans le Cheshire (Grande-Bretagne) en 1956 et a grandi dans le Yorkshire. Il a fait ses Ã©tudes Ã la Bradford School of Art et Ã la Preston Polytechnic. Depuis toujours, une grande partie de son activitÃ© artistique se dÃ©roule en plein air, oÃ¹ il utilise des matÃ©riaux trouvÃ©s sur place. Au cours des annÃ©es passÃ©es, il a exposÃ© seul Ã plusieurs reprises en Angleterre, en France, en Hollande et au Japon. Il a aussi participÃ© Ã la biennale de Venise ainsi qu'Ã des expositions en Allemagne et aux Ãtats-Unis. Il a travaillÃ© Ã Grise Fjord, dans les territoires les plus septentrionaux du Canada, puis pendant deux jours au pÃ´le Nord. MÃªme s'il voyage Ã©normÃ©ment, il a le sentiment de mieux travailler lorsqu'il connaÃ®t bien un lieu donnÃ©. Et lorsqu'il se trouve Ã l'Ã©tranger, il prÃ©fÃ¨re concentrer son intÃ©rÃªt sur un seul endroit plutÃ´t que d'en explorer plusieurs. C'est ainsi qu'il a rendu visite Ã plusieurs reprises Ã un rocher bien prÃ©cis prÃ¨s de Saint-Louis dans le Missouri et que, mÃªme dans l'immense dÃ©sert australien, il s'attache Ã travailler sur une zone rÃ©duite, Ã flanc d'une unique colline. Andy Goldsworthy a rÃ©alisÃ© un certain nombre de commandes importantes, Ã grande Ã©chelle, de nombreuses expositions, des confÃ©rences, des films et des livres sur ces travaux.

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Couverture du livre « Le temps » de Andy Goldsworthy aux éditions Anthese

Claude Stas sur Le temps de Andy Goldsworthy

Andy Goldsworthy (1956 - ) est un sculpteur britannique qui est souvent associé à la tendance du Land Art. En effet, il intègre ses créations à base d'éléments naturels (pierre, terre, sable, éléments végétaux) dans des environnements naturels (paysage) ou urbains (plus rares). Son travail est éphémère ou est faussement durable ; en tout cas, il est toujours évolutif.
Anthèse consacre un quatrième volume à l'œuvre de Goldsworthy et met parfaitement en évidence la conjonction de différentes formes de temps, comme dans un grand nombre d‘œuvres du Land Art. Il y a d'abord Le Temps géologique, celui de la formation de ce paysage minéral dans lequel s'inscrit l'œuvre (pensez à la Spiral Jetty de Robert Smithson). Puis Le Temps de la légende, celui des cosmogonies, celui des créations à partir d'un peu d'argile et d'eau du premier homme, ou du Golem. Ensuite, celui de l'archéologie, celui des murs de pierres sèches, des cairns, des monticules de sable (pensez aux œuvres de Charles Simonds). Et, enfin, Le Temps présent, celui de l'expérience déployée dans l'instant et dans la durée.
Si bien que l'érosion, la submersion, la dégradation, la destruction, loin de bouleverser le projet, semblent bien au contraire parachever des œuvres placées sous le signe de l'entropie.
La qualité des photographies, des reproductions des dessins préparatoires nous permettent un rapport intime à la création de réalisations depuis longtemps disparues. Elles n'étaient que poussière et sont retournées à la poussière.