"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a trois mois à peine, Kamil était promis à un brillant avenir. Il était fiancé à Maliha, une splendide avocate, et ses efforts pour intégrer la brigade des homicides de Calcutta étaient enfin couronnés de succès. Fils d’un commissaire à la retraite très apprécié, le jeune policier avait atteint le grade de sous-inspecteur et venait d’être désigné pour diriger l’enquête sur le meurtre d’un célèbre acteur de Bollywood . Une affaire qui aurait dû être un fameux coup de pouce pour sa carrière mais qui a causé sa perte.
Aujourd’hui, il est exilé à Londres, il a rompu avec sa fiancée, il est serveur au Tandoori Knights, le restaurant tenu par des amis de son père. Il partage aussi leur petit appartement et vit dans la crainte d’être expulsé par les services de l’immigration. Seule Anjoli, la fille de la famille, réussit à le sortir de la déprime qu’il traîne depuis son arrivée à Londres. Mais lorsqu’un riche homme d’affaires indien est assassiné lors de sa soirée d’anniversaire, Kamil retrouve ses réflexes de policier. Neha, la jeune épouse du défunt, meilleure amie d’Anjoli, fait figure de principale suspecte et Kamil va tout faire pour l’innocenter.
Difficile d’être flic en Inde quand on a la naïveté de croire en la vérité et la justice. Kamil, jeune sous-inspecteur ambitieux en a fait les frais, lui qui pensait pouvoir faire condamner un meurtrier, qu’il soit riche ou pauvre, proche du pouvoir ou misérable. Son acharnement a fait de lui un paria, lâché par sa hiérarchie, trahi par sa famille, abandonné par sa fiancée. Pour rester en vie, il a ‘’choisi’’ l’exil à Londres. Rongé par le mal du pays, il ressasse son enquête indienne tout en essayant de trouver un assassin à Londres, alors qu’il n’est qu’un serveur, sans moyens, sans même un visa de travail. Mais enquêter dans la communauté indienne en Grande-Bretagne est tout aussi compliqué qu’à Calcutta. Là aussi, l’argent règne en maître et la corruption n’est jamais loin.
Voguant de Calcutta à Londres, Ajay Chowdhury nous emmène dans une double intrigue, les deux étant tout aussi réjouissantes. Aux côtés de l’honnête Kamil et de la déjantée Anjoli, on suit les tribulations du serveur-enquêteur, entre saveurs et épices indiennes, décors bling-bling, paillettes bollywoodiennes et le revers de la médaille que sont le pouvoir des riches, les manœuvres d’intimidation et une justice qui ferme les yeux sur les excès des puissants.
Une comédie policière dépaysante qui donne bien envie de retrouver Kamil dans une autre enquête. Très sympathique.
J'ai aimé qu'il y ait 2 enquêtes : l'une à Calcutta quelques mois auparavant et l'autre à Londres au présent.
J'ai aimé que les titres de chapitres annoncent le lieu de façon à ne pas me perdre.
J'ai aimé l'enquête à Calcutta, moins celle de Londres pour laquelle la coupable est assez improbable.
Mais je n'ai pas aimé les mots et phrases en indien non traduits, même à la fin. Cela m'a gêné dans ma lecture, et je me suis sentie en-dehors du récit. Dommage.
Vous aimez les polars mais ne supportez pas le sanguinolent… Vous avez l’âme d’un Hercule Poirot pour résoudre les enquêtes… Vous avez des paillettes dans les yeux en entendant la musique ou en regardant un film de Bollywood… Et en plus de tout cela, vous êtes un gourmand et la cuisine indienne est l’une de vos préférées ? Je vous ai trouvé le livre parfait pour votre prochaine lecture : « Le serveur de Brick Lane » d’Ajay Chowdhury.
Cette comédie policière vous transportera à la fois au Royaume-Uni et plus particulièrement, à Londres dans le quartier éponyme cosmopolite de Brick Lane ainsi qu’en Inde, dans la ville de Calcutta. Tout cela sur les traces de Kamil, ancien policier idéaliste en Inde qui tente de se reconstruire à Londres chez l’un des amis de son père, après plusieurs échecs consécutifs à Calcutta. Ayant gardé son âme de détective, quand la mort s’invite dans son quotidien, il ne pourra s’empêcher de mener l’enquête.
Malgré la météo anglaise pas toujours clémente, ce roman policier anglais se différencie bien des autres par une certaine solarité. Au travers de la pléthore des couleurs de la culture indienne, l’ambiance qui y règne est loin d’être morose. Menée à l’ancienne par des protagonistes attachants comme Kamil ou son acolyte, Anjoli, j’ai vraiment passé un très bon moment de lecture.
Récompensé du “Debut Crime Writing Award” en 2019, il s’avère que « Le serveur de Brick Lane » devrait ouvrir la voie à une série de livres avec toujours comme personnage principal, Kamil. Les droits audiovisuels ont même déjà été achetés. Ce polar gourmand sans prétention pompeuse ou inutile vous permettra de vous évader, bien loin de votre quotidien, embaumant l’atmosphère des mille et une riches saveurs de l’Inde.
Kamil Rahman était promis à une belle carrière dans la brigade criminelle de Calcutta. Il se retrouve exilé à Londres, chez Samia et Maya Chatterjee, des amis de ses parents. Ceux-ci l’ont engagé comme serveur dans leur restaurant de Brick Lane.
Lors d’une réception chez le milliardaire Rakesh Sama, où il fait le service, celui-ci est assassiné. Son épouse Neha est la principale suspecte. Saibal et Maya, qui l’aiment comme une seconde fille, demandent à Kamil de mener l’enquête afin de l’innocenter. Pour lui, c’est l’occasion de se refaire une réputation.
L’auteur alterne l’enquête londonienne avec celle de Calcutta qui a valu à Kamil d’être déchu, nous faisant remonter dans le temps. Les intrigues policières sont bien ficelées et la fin remarquable. Mais l’auteur a su élargir son propos.
Chapatis, beignets d’oignons, currys, dés les premières lignes on s’évade par les senteurs vers l’INDE, qu’elle soit à Calcutta ou à Londres. On rêve aux décors évoqués de Brick Lane et Bishops avenue à Londres au Victoria Memorial et au temple de Kali à Calcutta.
On y retrouve des stars de Bollywood qui ne connaissent pas « Me too », un petits serveur non déclaré et qui risque l’expulsion, des parents qui veulent des mariages arrangés, des jeunes femmes qui n’en veulent plus et veulent s’émanciper et des rituels funéraires toujours respectés même à Londres sans oublier en filigrane l’évocation des relations entre musulmans et Hindous.
Au classicisme de l’enquête policière avec Kamil qui se voit en digne héritier d’Hercule Poirot s’entremêlent des touches de modernisme comme une peinture de la société indienne moderne.
Ce premier roman de Ajay Chowdhury m’a enchantée. J’espère qu’il poursuivra sur sa lancée.
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