"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
un dessin maîtrisé et très plaisant, avec quelques variations de style, mais des scénarios trop inégaux
Delcourt a la bonne idée de rééditer des albums d’Adrian Tomine, star du comic indé us dont « Les intrus » vient d’être adapté au cinéma par Audiard (les Olympiades).
Ces 2 albums sont des recueils d’histoires courtes (4 dans Blonde platine) voire très courtes (16 dans Insomnies). Dans ces histoires, des hommes, des femmes, plus ou moins jeunes, à des moments de leur vie parfois banals … parfois des moments de bascule, des instants où des failles apparaissent dans leur quotidien… des rencontres qu’on fait ou qu’on évite, des non-dits, des regrets…
Ici on est dans le réalisme désenchanté de l’Amérique observé par l’œil aiguisé d’Adrian Tomine. Il y a peut-être aussi beaucoup de lui dans ces anonymes, dans ces situations quotidiennes qui rappelleront des moments de vie à chacun d’entre nous. Malaise, maladresse, doutes, qui n’a pas vécu ça un jour ?
Le dessin noir et blanc est sobre et réaliste, il met à nu les situations et les personnages avec précision et finesse. C’est parfois étrange, on se sent observateur privilégié ou voyeur compulsif… J’ai préféré « Blonde Platine » qui prend davantage le temps de développer les récits et le regard posé sur les personnages.
Au final, ces 2 rééditions sont idéales pour découvrir le travail particulier d’Adrian Tomine. A compléter avec « la solitude du marathonien de la bande dessinée », son carnet paru chez Cornelius.
Delcourt a la bonne idée de rééditer des albums d’Adrian Tomine, star du comic indé us dont « Les intrus » vient d’être adapté au cinéma par Audiard (les Olympiades).
Ces 2 albums sont des recueils d’histoires courtes (4 dans Blonde platine) voire très courtes (16 dans Insomnies). Dans ces histoires, des hommes, des femmes, plus ou moins jeunes, à des moments de leur vie parfois banals … parfois des moments de bascule, des instants où des failles apparaissent dans leur quotidien… des rencontres qu’on fait ou qu’on évite, des non-dits, des regrets…
Ici on est dans le réalisme désenchanté de l’Amérique observé par l’œil aiguisé d’Adrian Tomine. Il y a peut-être aussi beaucoup de lui dans ces anonymes, dans ces situations quotidiennes qui rappelleront des moments de vie à chacun d’entre nous. Malaise, maladresse, doutes, qui n’a pas vécu ça un jour ?
Le dessin noir et blanc est sobre et réaliste, il met à nu les situations et les personnages avec précision et finesse. C’est parfois étrange, on se sent observateur privilégié ou voyeur compulsif… J’ai préféré « Blonde Platine » qui prend davantage le temps de développer les récits et le regard posé sur les personnages.
Au final, ces 2 rééditions sont idéales pour découvrir le travail particulier d’Adrian Tomine. A compléter avec « la solitude du marathonien de la bande dessinée », son carnet paru chez Cornelius.
Drôle d’effet d’avoir en main le journal intime d’Adrian Tomine. Car c’est de cela qu’il s’agit : un très joli carnet, une belle couverture, un fin fil rouge marque-page, des petits carreaux et des croquis autobiographiques présentés chronologiquement et dans un découpage identique.
L’objet est donc très réussi et le contenu est intéressant. De la naissance de son rêve d’enfant en 1982 à un passé tout proche (2018), Adrian nous raconte les doutes, les espoirs, les rêves, les angoisses…On est là dans l’intime, dans la tête de l’auteur.
Alors oui c’est narcissique, parfois agaçant et gênant, souvent drôle mais ça semble plutôt sincère et finalement plutôt attendrissant. Et puis en tant que lecteur de BD, ça interroge tout de même sur le statut de l’auteur. Adrian Tomine n’est sûrement pas le seul à souffrir d’un manque de reconnaissance, à la peur d’un avenir incertain…
Au final, chacun pourra se retrouver dans les réflexions d’Adrian Tomine, en tant que lecteur, auteur ou père, de l’intime à l’universel il n’y a parfois qu’un pas.
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