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Né en chine en 1920, zao wou-ki vit et travaille à paris depuis 1948.
Formé à l'école des beaux-arts de hangzhou où il apprend la peinture chinoise traditionnelle et l'art académique occidental, il s'intéresse, dès ses années d'apprentissage, à l'art moderne européen, admirant les oeuvres de cézanne, matisse et picasso. cet intérêt l'incite à s'installer à paris en 1948. c'est alors qu'il se lie d'amitié avec les tenants de l'abstraction lyrique, hans hartung, m pierre soulages ou marie-hélène vieira da silva.
Dès 1949, il s'initie aux diverses techniques de l'estampe : il apprend la taille-douce dans les ateliers de johnny friedlaender et henri goetz et la lithographie auprès de l'imprimeur edmond desjobert. il ne cesse dès lors de pratiquer l'estampe, parallèlement à la peinture et au dessin, jusqu'au début des années 2000. les oeuvres réalisées au moyen de ces divers procédés relèvent d'une inspiration commune.
Il est fréquent que l'artiste parte d'une huile, d'une aquarelle ou d'une encre de chine pour, ensuite, l'interpréter en gravure. son oeuvre gravé compte à ce jour quelque 400 feuilles isolées ou dans des livres. il illustre de gravures originales une cinquantaine d'ouvrages et dialogue avec une trentaine d'écrivains différents. ses premières estampes sont figuratives : natures mortes, portraits, paysages.
L'artiste réduit progressivement les figures à des signes, cheminement qu'il effectue après avoir eu la révélation de l'art de paul klee. cette recherche le conduit à l'abstraction à partir de 1954. mais la frontière entre figuration et abstraction finit par s'estomper avec les années, les oeuvres de zao wou-ki représentant de véritables paysages intérieurs. la reprise de l'encre de chine dans les années 1970, technique qu'il avait délaissée après son arrivée en france, car trop rattachée à la tradition picturale de son pays d'origine, l'incite à modifier ses estampes : ses compositions, de plus en plus aériennes, se construisent autour du vide, dans un jeu savant de nuances et de transparences.
Hélène trespeuch revient ici sur l'influence de paul klee, montrant comment cette découverte contribua à l'évolution de son art. marie minssieux-chamonard relate les rapports que zao wou-ki entretient avec les écrivains, se nourrissant de leurs textes pour créer des estampes. céline chicha analyse l'oeuvre gravé de zao wou-ki et son évolution. en fin d'ouvrage on trouvera le catalogue raisonné de l'intégralité des livres illustrés par zao wou-ki.
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