La réalisation de l'union monétaire représente le changement le plus significatif de la construction européenne récente. Cet ouvrage analyse les conséquences de l'union économique et monétaire sur les systèmes nationaux de relations collectives et s'interroge sur les changements possibles au niveau européen. Il montre la diversité des situations nationales (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, France et Finlande) et essaie d'offrir une typologie explicative des évolutions récentes. Le rôle des acteurs dans la forme concrète que prendra l'union monétaire est essentiel. Loin du déterminisme économique, plusieurs pays ont géré les incertitudes du passage à la monnaie unique par la négociation de pactes sociaux à l'échelle nationale. L'union monétaire a représenté une contrainte mais a également servi de prétexte à la finalisation de réformes depuis longtemps en chantier. Par ailleurs, certains Etats membres semblent plus à même que d'autres de faire face aux défis d'une monnaie commune. Le cas de l'Allemagne réunifiée met par exemple en évidence les difficultés d'établir une union monétaire entre des régions inégalement développées et aux traditions de relations collectives différentes. Les perspectives d'une coordination européenne en matière salariale sont présentées en guise de conclusion. L'économie, la sociologie et la science politique sont mobilisées pour tenter d'éclairer les changements en cours.
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