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Une saison à Hydra

Couverture du livre « Une saison à Hydra » de Elizabeth Jane Howard aux éditions Table Ronde
Résumé:

À soixante et un ans, Emmanuel Joyce est un dramaturge à succès. Accompagné de sa femme Lillian et de son manager dévoué Jimmy Sullivan, qui partage leur vie nomade, il s'apprête à quitter Londres le temps de repérer une comédienne pour la production de sa dernière pièce à Broadway. Alors... Voir plus

À soixante et un ans, Emmanuel Joyce est un dramaturge à succès. Accompagné de sa femme Lillian et de son manager dévoué Jimmy Sullivan, qui partage leur vie nomade, il s'apprête à quitter Londres le temps de repérer une comédienne pour la production de sa dernière pièce à Broadway. Alors qu'aucune candidate ne fait l'affaire, surgit l'idée de confier le rôle à Alberta, sa secrétaire de dix-neuf ans, tout droit sortie du presbytère de son père dans le Dorset. Seulement, il faudra lui apprendre le métier. Ils embarquent pour l'île grecque d'Hydra où Jimmy aura six semaines pour faire répéter l'ingénue, tandis qu'Emmanuel tâchera de renouer avec l'écriture. Lillian, fragilisée par sa maladie de coeur et dévastée par la mort de leur fille survenue plusieurs années auparavant, profitera de cette parenthèse loin des mondanités du théâtre pour tenter d'exorciser ses démons. Pourtant, elle ne sait se défaire de certains tourments : et si Emmanuel s'éprenait de la délicieuse Alberta ? Le temps d'un été brûlant, la dynamique qui lie les quatre exilés prend une tournure inattendue, et la vie de chacun change de cap.

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Avis (10)

  • Une saison à Hydra, voila un livre pour les vacances. Un séjour à Londres, à New-York puis dans la petite île d’Hydra. J’ai choisi ce livre car j’avais adoré la saga des Cazalet de la même auteure britannique. Ce roman a été traduit en 2019. Bien qu’écrit en 1959, je le trouve moderne, les...
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    Une saison à Hydra, voila un livre pour les vacances. Un séjour à Londres, à New-York puis dans la petite île d’Hydra. J’ai choisi ce livre car j’avais adoré la saga des Cazalet de la même auteure britannique. Ce roman a été traduit en 2019. Bien qu’écrit en 1959, je le trouve moderne, les sujets sont toujours d’actualité.Un saison à Hydra, le pitch

    Nous sommes dans les années 50. Ce roman est écrit à quatre mains : Emmanuel 61 ans, dramaturge célèbre, vieillissant, charismatique, en panne d’inspiration cependant. Son épouse Lillian, la quarantaine, très raffinée, à la santé très flageolante, elle est encore sous le choc d’un terrible événement qu’elle ne parvient pas à surmonter. Jimmy, sorte de secrétaire personnel-impresario-confident, la petite trentaine, est ami très très dévoué d’Emmanuel. Et la très jolie Alberta, jeune damoiselle d’origine très modeste, fille de pasteur, intelligente, naïve qui débarque de son Dorset natal. Sarah/Alberta débarque dans la vie du trio car il faut trouver une actrice pour incarner Clémency, le rôle-titre de la nouvelle pièce d’Emmanuel.

    Mon avis
    - La majeure partie de livre se déroule dans cette délicieuse petite île montagneuse, sans voitures, à deux heures de bateau d’Athènes, avec ses ânes, ses chats, ses olives, le retsina (1), ses maisons blanchies à la chaux, la lumière, la chaleur, les baignades.. Une rencontre très sympathique avec un enfant du village.. Les descriptions sont très vivantes.
    - Sarah/Alberta va être le catalyseur qui obligera ces trois personnages vivant ensemble depuis longtemps, à changer, évoluer, se transcender même.
    - Les sentiments sont très forts.
    - Le même épisode est raconté plusieurs fois, avec un angle différent. Les quatre voix sont complémentaires. Ces points de vue sont parfois déroutants, voire différents selon la lorgnette de celui qui raconte. La vision et le vécu des événements changent selon le point de vue. J’ai aimé le procédé.
    - L’écriture est très agréable, le suspense parfait. Un suspense de sentiments. On pressent qu’il va se passer quelque chose qui dépendra de l’attitude des 4 protagonistes.
    - Les personnages sont denses, très riches, bien dépeints.

    J’avoue que j’ai eu un peu mal à entrer dans le roman car la première partie à Londres est lente, lugubre, la tentative de suicide de la secrétaire, Emmanuel peu sympathique, Lilian semble un peu abuser. J’ai eu envie de penser qu’elle était casse-pieds ! Mais ces prémisses dépassés, la connaissance des protagonistes, la richesse des descriptions font que la lecture devient attractive et agréable.

    Ce très joli roman aborde des thèmes porteurs : deuil, conquêtes amoureuses, fidélité, entraide, vieillissement, être soi, épicurisme, relations de travail, influence du milieu social, mais aussi de secrets, des devoirs envers la famille que l’on s’impose ou fuit..

    Quel plaisir à lire Une saison à Hydra, un livre poétique, très anglais et romanesque. Je vous en fiche mon billet, que comme moi, vous n’aurez pas envie de quitter Alberta, Lilian, Jimmy et Emmanuel.
    https://www.plkdenoetique.com/une-saison-a-hydra-delizabeth-jane-howard/

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  • En plein hiver, retourner sur une île grecque…. pour une courte saison, après New-York et Londres.
    Dans cet ancien roman de l’auteure de La Saga des Cazalet, nous suivons tour à tour Emmanuel auteur de pièces de théâtre à succès, sa femme Lilian malade du coeur, son secrétaire Jimmy et la...
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    En plein hiver, retourner sur une île grecque…. pour une courte saison, après New-York et Londres.
    Dans cet ancien roman de l’auteure de La Saga des Cazalet, nous suivons tour à tour Emmanuel auteur de pièces de théâtre à succès, sa femme Lilian malade du coeur, son secrétaire Jimmy et la nouvelle arrivée Sarah-Alberta comme secrétaire-bis.
    Le couple ayant perdu une petite fille, Sarah, à l’âge de 2 ans, Emmanuel décide de changer le prénom de la nouvelle secrétaire.
    Le récit s’ouvre sur la tentative de suicide de l’ancienne secrétaire éperdue d’amour pour Emmanuel.
    Nous suivons donc ce quatuor à travers ses pérégrinations à la recherche de la comédienne idéale qui incarnera Clemency dans la nouvelle pièce du dramaturge.
    Moi qui ne suis pas fan des ménage à 3, je me suis plu à lire l’éclosion de l’amour dans ce ménage à 4.
    Lilian m’a exaspéré avec son deuil perpétuel et ses problèmes de coeur.
    Emmanuel m’a paru bien fade qui se laisse promener par son secrétaire d’une réunion de travail à un cocktail.
    Mais heureusement l’auteure excelle dans les descriptions de lieux et de personnages.
    Un regret : la fin est un peu rapide.
    L’image que je retiendrai :
    Celle du jeune grecque débrouillard qui accompagne Sarah-Alberta dans l’île.

    https://alexmotamots.fr/une-saison-a-hydra-elizabeth-jane-howard/

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  • Un livre très théâtral, très cinématographique qui se déroule dans le mitant des années cinquante met en scène un dramaturge en pleine crise de confiance, Emmanuel Joyce, son épouse Lilian qui souffre d’une maladie de cœur et d’une dépression suite au décès de leur petite fille plusieurs années...
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    Un livre très théâtral, très cinématographique qui se déroule dans le mitant des années cinquante met en scène un dramaturge en pleine crise de confiance, Emmanuel Joyce, son épouse Lilian qui souffre d’une maladie de cœur et d’une dépression suite au décès de leur petite fille plusieurs années auparavant, Jimmy Sullivan le fidèle manager de l’auteur.

    Le trio était un quatuor défait par le suicide de l’actuelle secrétaire qui se pâmait d’amour pour son patron. Tout cela est très classique. Ils embauchent Alberta, fille d’un pasteur, issue d’une famille très unie. Jeune fille pondérée, spontanée.

    Les voici partis pour New-York à la recherche de la perle rare pour le rôle dans la prochaine pièce qui doit se jouer à Broadway. Las !! aucune ne fait l’affaire, trop ceci, pas assez cela lorsque les deux hommes pensent à Alberta pour jouer ce rôle.

    De New-York, les voici partis pour Hydra en Grèce. Alberta doit apprendre le rôle et son métier de comédienne.

    La plus grande partie du roman se déroule à Hydra et l’écriture cinématographique de l’autrice me fait découvrir cette île qui brûle sous le soleil

    L’autrice dépeint très bien la psychologie des personnages sans en faire des caisses ; beaucoup d’introspection, un moment vu par plusieurs protagonistes, tout ceci écrit sans fioriture, avec un ton très juste. Un livre choral où les quatre personnages s’expriment alternativement me racontant leurs états d’âme, motivations, craintes, espoirs, les attentes de chacun.

    Le trio semble heureux et prospère, mais l’intérieur est gangrené par la jalousie, la peur, le deuil, la mort ; L’amour, l’admiration, le travail en contrepoint. Chacun sait jusqu’où aller et, la jeune Alberta, issue d’une famille modeste, le père, veuf, est pasteur, est venue tout droit de son Dorset natal. Sa fraîcheur, sa spontanéité, son intelligence pratique donne un coup de fouet à leur vie nomade. Toute naïve qu’elle est, elle ne tombe pas dans le piège mentor-élève avec Emmanuel Joyce et s’intègre parfaitement à la vie « familiale ». Il y a un peu de l’héroïne (je ne me souviens plus de son nom) de bouquin de Jane Austen.

    Pourquoi un roman si conventionnel, si prévisible m’a t-il séduite à ce point ? L’écriture d’Elizabeth Jane Howard et la belle traduction de Cécile Arnaud, tout simplement. J'étais spectatrice privilégiée d’une pièce de théâtre.

    Un coup de cœur pour moi. Je ralentissais ma vitesse de lecture pour l’avoir entre les mains plus longtemps, Une superbe écriture complétée par une analyse très fine des comportements et sentiments de nos protagonistes

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  • Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce est à la recherche du personnage féminin de sa prochaine pièce. Secondé dans ses efforts par son manager dévoué Jimmy Sullivan, il a pour épouse Lillian. Le trio voyage au gré des pièces d’Emmanuel et de ses engagements. Justement, ils doivent se rendre à...
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    Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce est à la recherche du personnage féminin de sa prochaine pièce. Secondé dans ses efforts par son manager dévoué Jimmy Sullivan, il a pour épouse Lillian. Le trio voyage au gré des pièces d’Emmanuel et de ses engagements. Justement, ils doivent se rendre à Broadway pour auditionner une jeune comédienne. Avant cela, ils sont rejoints par Alberta, jeune fille de 19 ans, engagée comme secrétaire. Le trio devient alors quatuor et tandis que les essais pour trouver le personnage de la prochaine pièce d’Emmanuel se révèlent décevants surgit une idée assez insensée : faire jouer ce rôle à Alberta. Pour être tranquilles et fuir les mondanités, les quatre personnages vont prendre la route de la Grèce et s'installer à Hydra, le temps qu’Alberta s’approprie le rôle et qu’Emmanuel retrouve son inspiration. Mais les liens qui se tissent entre les quatre protagonistes va fragiliser l’équilibre qui semblait s’être installé et modifier leurs trajectoires.

    Une atmosphère parfaitement rendue, des caractères qui se dévoilent petit à petit, une analyse tout en finesse de la psychologie des personnages, un style d’une grande élégance, une maîtrise parfaite de l’art du dialogue. N’en jetez plus ! Ce livre est une pépite britannique.

    Elizabeth Jane Howard tisse avec brio la toile entre ces quatre personnages mus par des envies parfois antagonistes et dont les alliances fluctuent en fonction de l’évolution de leurs sentiments. Le tout est réalisé avec une grande subtilité, sans effets grandiloquents, avec beaucoup de sobriété et de justesse. L’auteure alterne les prises de parole et les points de vue de Lillian, Alberta, Jeremy et Emmanuel tout au long du récit dressant ainsi un portrait complet du paysage affectif de chacun d’entre eux.

    C’est à la fois dépaysant et mélancolique, ancré dans une certaine réalité mais déconnecté des contingences habituelles du commun des mortel, habité par la nostalgie du temps qui passe, de ce qui est et de ce qui devient, de ce qui pourrait être et de ce qui advient finalement. Un beau voyage à faire.

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  • Ce roman est ma seconde lecture de l’auteure (après le premier tome de « étés anglais ») et une fois de plus, ce fut un énorme coup de coeur !

    Sorte de huis clos pour un « quatuor », profondément blessé par son passé et tentant de garder la tête hors de l’eau en s’accrochant les uns aux...
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    Ce roman est ma seconde lecture de l’auteure (après le premier tome de « étés anglais ») et une fois de plus, ce fut un énorme coup de coeur !

    Sorte de huis clos pour un « quatuor », profondément blessé par son passé et tentant de garder la tête hors de l’eau en s’accrochant les uns aux autres … Emmanuel l’auteur de théâtre vieillissant, sa fragile épouse Lillian qui ne parvient pas à faire son deuil, Jimmy le manager qui cherche encore sa place, Alberta-Sarah la douce et très jeune secrétaire … Entre Londres, New-York, Athènes et Hydra, l’auteure nous confie – très lentement – la source de leurs souffrances respectives.

    Un texte enchanteur et douloureux. De superbes descriptions naturalistes, accompagnées d’une analyse psychologique particulièrement pointue. Un style littéraire délicieux et poignant, à mi-chemin entre la plume poétique « so british » d’Elizabeth Goudge et l’écriture douce-amère de Françoise Sagan … Je me suis véritablement laissée transporter par ce magnifique ouvrage !

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  • Une saison à Hydra d’Elizabeth Jane Howard un roman choral qui nous fait cheminer parmi les interrogations de chacun à la recherche d’un équilibre précaire , il m’a fallu cependant attendre la deuxième partie pour me laisser séduire ... la première partie mettant en place les personnages

    Une saison à Hydra d’Elizabeth Jane Howard un roman choral qui nous fait cheminer parmi les interrogations de chacun à la recherche d’un équilibre précaire , il m’a fallu cependant attendre la deuxième partie pour me laisser séduire ... la première partie mettant en place les personnages

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  • Il faut toujours faire confiance à sa libraire !
    Quai Voltaire a eu l’excellente idée d’éditer ce roman, dont l’auteur est décédé en 2014. Ne connaissant pas cette dernière je suis allée glanée des informations, et apparemment ses qualités littéraires n’ont pas été reconnues à leur juste...
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    Il faut toujours faire confiance à sa libraire !
    Quai Voltaire a eu l’excellente idée d’éditer ce roman, dont l’auteur est décédé en 2014. Ne connaissant pas cette dernière je suis allée glanée des informations, et apparemment ses qualités littéraires n’ont pas été reconnues à leur juste valeur.
    Ma lecture a été passionnée et attentive, je m’en explique : ce roman polyphonique m’a fait penser aux qualités d’écoute d’un mélomane assistant à un superbe concert.
    Il visualise l’orchestre, il écoute et prête attention à chaque instrument pour ses qualités personnelles mais aussi pour sa prestation avec l’ensemble musical.
    J’ai donc lu dans la continuité, mais en faisant des arrêts le temps d’intégrer certaines scènes, parfois je revenais en arrière pour retrouver une phrase…
    A la fin de ma lecture j’ai eu une obsession recouvrer une citation :
    « L’apparence est un rideau derrière lequel la réalité se dérobe au vulgaire. » Pierre-Charles-Victor Boiste.
    Jimmy, trentenaire, est le manager du célèbre dramaturge Emmanuel Joyce, la soixantaine. Il est aux petits soins pour Lilian la femme d’Emmanuel, qui est de santé fragile et surtout dépressive à la suite du décès de leur fille Sarah, survenue avant ses deux ans. Drame omniprésent que l’on ne peut que comprendre.
    « …Sarah était morte, c’était presque comme une hémorragie mortelle. »
    Le premier chapitre nous donne une image peu sympathique de ce trio. Emmanuel parait imbu de lui-même, Lilian semble jouer de ses fragilités et Jimmy semble obséquieux.
    Le drame engendré par la secrétaire du moment, nous montre qu’Emmanuel n’est pas particulièrement fidèle et Lilian pense « Naturellement, il a besoin de distractions extérieures, et de quel droit m’y opposerais-je, moi qui suis malade en permanence. »
    Cette atmosphère délétère est sous-tendue par une quête : trouver la comédienne capable d’incarner Clemency, l’héroïne de la pièce d’Emmanuel.
    Lilian va se charger de trouver une nouvelle secrétaire pendant que les hommes chercheront La Comédienne.
    Alberta, jeune fille de 19 ans va entrer en scène…
    De Londres à New-York, de New-York à Athènes, d’Athènes à Hydra, le lecteur va vivre avec eux.
    L’auteur d’une plume élégante et précise fait vivre chacun dans toute sa complexité.
    Lilian pense : « En matière de complaisance, je me débrouille très bien toute seule. » L’attention dont elle est l’objet ne l’aide en rien même si parfois elle en joue.
    Emmanuel se définit ainsi : « Je suis un petit homme qui craint que les meilleures années de sa vie soient passées pendant qu’il avait le dos tourné. J’en suis un autre qui, après avoir toujours compté sur sa source secrète, redoute soudain qu’elle ne soit tarie. Je suis aussi un homme dont la femme a besoin, mais qui ne veut pas de lui. »
    Jimmy prend conscience de la chaîne qu’il s’est mise lui-même et qui le rend dépendant de ce couple.
    Le lecteur suivra l’évolution d’Alberta grâce à son journal et aux lettres qu’elle écrit à sa famille.
    La fine psychologie dont fait preuve Elizabeth Jane Howard est appliquée avec la même qualité aux personnages secondaires, tel le petit Julius et les époux Friedmann.
    C’est un tableau très réaliste se passant dans les années cinquante, mais tout en nuances qui le rend intemporel, car l’auteur décortique l’intériorité de ces êtres.
    Les changements de lieux, dans des descriptions vives qui nous font vraiment croire que nous sommes avec les protagonistes, ces décors éblouissants habillent la complexité de chacun d’eux.
    D’une subtilité exquise, cette plume allie élégance et intelligence. Un roman d’une grande beauté, réaliste et poétique, des dialogues sans fausse note, comme j’aimerais en lire plus souvent.
    J’espère que d’autre écrits seront traduits.
    ©Chantal Lafon-Litteratum Amor 20 août 2019.

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  • Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce recherche une comédienne pour sa nouvelle pièce. Lilian l’épouse d’Emanuel et Jimmy Sullivan son imprésario gravitent autour du dramaturge. Embauchée en tant que secrétaire d’Emmanuel, la jeune Alberta découvre ce microcosme. Entre Londres et New-York et la...
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    Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce recherche une comédienne pour sa nouvelle pièce. Lilian l’épouse d’Emanuel et Jimmy Sullivan son imprésario gravitent autour du dramaturge. Embauchée en tant que secrétaire d’Emmanuel, la jeune Alberta découvre ce microcosme. Entre Londres et New-York et la Grèce, on suit ce quatuor. A soixante ans Emmanuel est admiré par tous. Jimmy se plie à ses quatre volontés et à ses caprices, Emmanuel se comportant un peu comme un enfant gâté tandis que Lilian porte en elle le deuil de leur enfant décédé en bas âge.

    Nous sommes au début des années 1950 et Alberta se soucie du quand dira-t-on et et de certaines normes en vigueur. Détonante par sa candeur et par sa droiture d’esprit, vive d'esprit, son éducation contraste avec les autres personnages plus libres de leurs faits et gestes. Sauf qu’Emmanuel s’éprend d’elle et voit en elle la comédienne parfaite pour incarner le rôle principal de sa future pièce.Avec beaucoup de charme, l’auteure aiguise notre curiosité. Les dialogues, les descriptions et les pensées des personnages nous dévoilent leurs préoccupations personnelles futiles ou plus profondes. Que ce soit les différentes facettes du couple formé par Emmanuel et Lilian, les évolutions infimes et les questionnements des personnages, tout est rendu avec subtilité. Sans chercher à nous rendre sympathique ce quatuor, les petits pics décochés sont ironiques et quelquefois cinglants.

    Ce roman est doté d’un charme suranné mais surtout de finesse. L’écriture d' Elizabeth Jane Howard distille une beauté poétique qui se délecte et dont on s’imprègne. Certes il y peu d’action et certains pourront trouver ce roman ennuyeux mais tout l’intérêt réside dans l’exploration de la psychologie des personnages. Les derniers chapitres qui se déroulent sur l’île d’Ydra sont de toute beauté !

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