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Dans les centres de santé publics d'Afrique de l'Ouest, les malades sont trop souvent mal reçus, mal traités et mal soignés par les personnels de santé.
C'est ce que démontre de façon irrécusable cet ouvrage. Pour la première fois, un tel constat est fait publiquement sur une base empirique solide, sans complaisance mais aussi sans polémique. Bien que, depuis une trentaine d'années, les réformes des systèmes de santé et les formations destinées aux soignants se soient succédées, l'insatisfaction des populations reste grande. En s'appuyant sur des enquêtes socio-anthropologiques menées simultanément pendant huit mois dans cinq capitales (Abidjan, Bamako, Conakry, Dakar, Niamey), ayant permis de constituer un corpus de plus de mille entretiens enregistrés et de plus de cinq cents séances d'observations systématiques, le livre s'attache à décrire la réalité quotidienne des interactions entre les soignants et les populations.
Il rompt ainsi avec la " langue de bois " des institutions de développement, des responsables politiques et des programmes de santé publique. Mais loin de condamner sans appel les personnels de santé, les auteurs entendent au contraire les aider, par ces analyses, à réformer de l'intérieur leurs pratiques, au niveau de la " ligne de front " clinique. Pour contribuer à cette nécessaire modification des comportements " à problèmes " des infirmières, infirmiers, sages-femmes, médecins et auxiliaires de santé, les descriptions précises et convergentes qui sont données de la situation, telle qu'elle existe " pour de vrai " dans les centres de santé et les maternités, débouchent sur des analyses historiques, sociales et psychologiques permettant de mieux comprendre les faits observés.
Ce livre ouvre ainsi un débat nouveau, qui devrait désormais être incontournable, tant dans les domaines de l'anthropologie du développement et de l'anthropologie de la santé que dans celui de la santé publique.
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