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Une esthétique du sommeil

Couverture du livre « Une esthétique du sommeil » de Michel Covin aux éditions Beauchesne
  • Date de parution :
  • Editeur : Beauchesne
  • EAN : 9782701012117
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le christianisme est la religion esthétique par excellence.
Le dieu qui s'y révèle est un dieu qu'on peut voir, toucher, entendre. Il n'est jusqu'à la Crucifixion qui n'atteste la réalité tangible, palpable du corps divin. Cette position dogmatique fondamentale ouvre tout naturellement le... Voir plus

Le christianisme est la religion esthétique par excellence.
Le dieu qui s'y révèle est un dieu qu'on peut voir, toucher, entendre. Il n'est jusqu'à la Crucifixion qui n'atteste la réalité tangible, palpable du corps divin. Cette position dogmatique fondamentale ouvre tout naturellement le christianisme à l'art, au point que l'art apparaît comme la continuation du dogme et que, à l'inverse, le dogme lui-même est tout entier contenu dans l'image du crucifié. .
Au sein de la multitude des images générées par l'art chrétien, l'image du sommeil prend alors une valeur privilégiée, allégorique de toutes les contradictions du dogme, pris entre la chair et l'esprit, l'image et l'événement, la sereine possession des choses et l'éclair saisissant de la rencontre. L'auteur voudrait montrer comment la figure du sommeil - celle, par exemple, de ces dormeurs immenses, paradoxaux que sont les apôtres à Gethsemani - cristallise la tension principielle entre la souveraineté divine de l'image dans le christianisme et la nécessité non moins divine de sa résolution en pure lumière spirituelle.
C'est tout le problème d'une esthétique chrétienne d'intégrer - non à contre coeur, mais, si l'on peut dire, dans l'enthousiasme - l'image à l'expérience mystique la plus intense, quand bien même celle-ci représente un état de confusion et de cécité. Ici se découvre la dimension de paradoxe de cette esthétique, qui est l'indice de sa valeur existentielle.

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