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Le 4 septembre 1866, au Texas, la petite Bianca Babb, âgée de dix ans, était enlevée par une bande de Comanches. Adoptée par une jeune veuve, elle restera pendant sept mois auprès de sa « Maman Squaw ».
Cinquante ans plus tard, elle se décida à mettre par écrit ses souvenirs de cette période.
Mélange de cauchemars et de rêves d'enfant, son récit, brut, raconte le quotidien du campement, le travail exténuant, la peur, la faim, mais aussi les joies, les jeux et les peines de la fi llette.
En une succession d'images fulgurantes, cruelles parfois, elle évoque un monde en voie de disparition, dont sa mère adoptive est sans doute la figure la plus bouleversante.
Capturée au Texas en 1866 par les Comanches, la petite Bianca tout juste 10 ans, dut sa survie à son fort caractère, qualité très respectée par les indiens, et fut adoptée par une femme comanche qui venait de perdre son époux.
Si elle ne resta que 7 mois prisonnière, elle eut le temps d’apprendre la langue et de connaître les coutumes de ce peuple guerrier.
Dans la lignée des « thrilling adventures » au cœur des Grandes Plaines américaines, ce récit de captivité fait partie des nombreux témoignages particulièrement appréciés à la fin du XIXème siècle.
Souvent peu crédibles, ils constituent néanmoins un ensemble d’informations sur la vie des Indiens, redevenus prédateurs à la fin de la Guerre de Sécession, avant d’être définitivement massacrés ou parqués dans des réserves.
Ce récit de Bianca Babb, qu’elle écrit à 70 ans, a servi à appuyer sa demande d’adoption par la Nation comanche qui lui aurait permis de bénéficier des 65 hectares attribués aux populations natives en dédommagement de leur préjudice.
Si cette demande n’a pas abouti, ce court texte reste un témoignage très intéressant sur le quotidien et les mœurs des Comanches.
Grâce à son jeune âge, Bianca relate sa vie chez les indiens sans jugement et sans interférence d’une quelconque pression littéraire et c’est très appréciable.
Je regrette seulement que ce texte soit si court (à peine 100 pages) mais ses 7 mois de captivité ne lui auront pas donné matière à plus de souvenirs.
Naïve, réaliste et dérangeante, cette « enfance comanche » est une riche source de connaissances sur ces tribus indiennes, assimilées dans la douleur au peuple américain.
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