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Une culture bourgeoise

Couverture du livre « Une culture bourgeoise » de Peter Gay aux éditions Autrement
  • Date de parution :
  • Editeur : Autrement
  • EAN : 9782746706309
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 375
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Comme point de départ à cet ouvrage, l'auteur utilise un traumatisme du jeune Schnitzler - l'ouverture de ses cahiers intimes par son père pour construire son étude à travers une problématique essentielle : la notion d'intimité (et sa difficile émergence) à l'époque victorienne. Il étudie avec... Voir plus

Comme point de départ à cet ouvrage, l'auteur utilise un traumatisme du jeune Schnitzler - l'ouverture de ses cahiers intimes par son père pour construire son étude à travers une problématique essentielle : la notion d'intimité (et sa difficile émergence) à l'époque victorienne. Il étudie avec une merveille de nuances les rapports entre division du travail, individualisme, amour-propre et circonférence de la sphère privée. Le rapport de la bourgeoisie et de l'Avantgarde, notamment, est étudié sans parti-pris et l'on est souvent surpris de la complexité du lien entre ces deux entités. Les exemples pris parmi les premiers collectionneurs bourgeois à l'époque où l'impressionnisme faisait ses premiers pas sont particulièrement intéressants.
On se délecte de découvrir avec Peter Gay que le programme saint-simonien n'était rien d'autre qu'un christianisme capitaliste sans Christ, que l'occultisme ne fut qu'une bouée pour ceux qui ne pouvaient plus être croyants ni se jeter dans les bras de la raison triomphante, que le monde rural n'était pas si pieux qu'on l'a souvent cru et que les manifestations extérieures de la foi se
confondaient parfois avec l'assouvissement de désirs des plus impies.
La diversité des comportements de la bourgeoisie victorienne surprend sans arrêt : on va au théâtre tantôt pour être la proie d'émotions touchant au sublime, tantôt pour retrouver une fille de joie entr'aperçue plus tôt, tantôt pour les deux raisons.
Et l'appréhension de la musique atonale par Schnitzler n'est qu'un prétexte pour nous replonger dans la lutte sans merci que se livrèrent les partisans de Brahms et ceux de Wagner.

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