Joan Fortier est la quintessence du charme texan. Grande, blonde et riche, elle attire tous les regards et fait l'objet d'innombrables commérages. Tous les hommes la désirent et toutes les femmes rêvent de lui ressembler. Mais derrière le vernis du physique parfait et de la vie idéale, se cache en réalité une personnalité complexe et tourmentée. La seule personne à avoir compris cela est Cece Buchanan, sa meilleure amie. Dévouée à Joan depuis leur plus tendre enfance, liée à elle par un inavouable secret, Cece lui tient autant lieu de chaperon que de complice. Mais les gens voient d'un assez mauvais oeil le fait qu'une jeune femme, mariée à un homme respectable et mère d'un adorable petit garçon, prenne part aux excentricités d'une célibataire endurcie.
Leur petit monde très confiné et ordonné à l'extrême, dans lequel elles partagent leur temps entre clubs de jardinage et dîners ennuyeux ne suffit pas à Joan. Elle adopte un comportement de plus en plus scandaleux, et Cece est prête à tout pour soutenir cette amie qui la fascine tant. Quitte à délaisser sa famille et à mettre son mariage en péril.
Mais Joan, cette femme si belle et fantasque, a comme toute personne son lot de failles et de secrets, secrets qui changeront à jamais le regard que Cece porte sur son amie.
L'emprise d'une jeune fille sur une autre dans les années 50 aux Etats-Unis. Jusqu'où cela peut-il aller?
Personnages attachants et écriture fluide. Très bon roman!
"Une amie très chère" est un roman totalement immersif dans l'ambiance des années cinquante, dans l'état du Texas, où vivent deux amies inséparables, Joan et Joan. Ou plutôt Joan et Cece, car déjà, dès le bac à sable, pour éviter toute confusion, la seconde laisse la faveur à la première, semblable à un joli petit oiseau blond et fragile. Cette amitié est le phare, le fil rouge sur lequel est centré tout le récit.
La narratrice, Cece, raconte cette amitié qui apparaît rapidement toxique et dévorante; car depuis qu'elle a ressenti ce sentiment très fort pour Joan, Cece l'a fait sienne, et permet à peine qu'on la touche. Joan est un personnage difficile à cerner, posée sur un piédestal de par sa beauté et sa présence lumineuse, le lecteur l'assimile presque à un objet, avant qu'au fil des pages elle ne se personnalise.
Cecilia est totalement entrée dans le moule de la femme au foyer parfaite, avec sa belle maison, son gentil mari et son adorable bambin, mais le lecteur sent rapidement qu'il lui manque quelque chose... Quant à Joan, cette femme enfermée dans le carcan de sa beauté, ne rêve que de s'échapper de ce rôle banal et sans entrain auquel on la destine. Elle disparaît d'ailleurs plus d'une fois, notamment pour aller tenter sa chance à Hollywood, mais ces escapades ne sont pas du tout du goût de Cecilia... Quel secret se cache derrière cette relation pour laquelle la narratrice est prête à tout perdre?...
La plume d'Anton Disclafani est captivante, et plonge avec aisance le lecteur dans cette échappée vers les 50's américaines, toutes ces vies de despearate housewives formatées, tirées au cordeau par les moeurs et les convenances de cette société où l'ennui et la superficialité dominent, car le paraître est la clé de voûte de toute cette mise en scène. (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2017/05/16/35292736.html
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