« Nan mais t'as vu les daronnes, elles portent un bébé 9 mois. Elles accouchent en se déchirant littéralement en deux. Personne les calcule, elles s'occupent du bébé toutes seules. J'aurai jamais d'enfants. C'est mort. » À travers cette bande dessinée, nous découvrons le récit poignant de Masha. Une plongée dans ses pensées, ses doutes, ses souvenirs, qui mettent en évidence les injonctions à la maternité et la difficulté d'entreprendre le rôle de mère, ou encore le sentiment de solitude et de n'être qu'un corps.
Un récit coécrit par Florent Sacré et illustré avec poésie par Roxanne Bee.
Je suis sur Instagram @mashasexplique depuis quelques mois déjà et j’aime beaucoup sa façon décomplexée de parler de sexualité, de la liberté de notre corps, toujours avec bienveillance et humour. C’est donc avec grand bonheur que j’ai ouvert son premier roman graphique sur un sujet qui prend de l’ampleur actuellement sur Instagram (et je trouve ça très bien) : le post partum.
Un sujet qui me touche beaucoup vu le désastre que ça a été chez moi (retrouvez mon témoignage chez @recoudreca qui donne la parole aux femmes). Et on s’en rend compte encore plus maintenant avec la parole qui se libère : chez énormément de femmes.
Elle montre les violences obstétricales, l’infantilisation de la mère par le corps médical, le non respect des choix, la solitude aussi de la jeune mère, le traumatisme de ce nouveau corps qui ne nous appartient plus et qui a morflé. Elle montre les larmes et la joie mêlées, le désespoir profond, le rôle du père, les histoires de chacun qui s’entremêlent pour créer un couple de parent. Elle montre aussi la réappropriation de son corps de femme.
Bref, comme sur son compte, Masha explique tout.
Cette lecture m’a remuée car elle a fait écho puissance 1000 mais mon Dieu merci d’avoir enfin des livres et des témoignages pour montrer aux nouvelles générations que tout n’est pas rose après. Qu’il faut demander de l’aide. Qu’il faut s’imposer.
Merci à toutes celles qui parlent.
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