"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand le comte Valentin Zoubov inaugure en 1912 le premier Institut russe d'Histoire de l'Art dans son propre palais à Saint-Pétersbourg, il est soutenu par les artistes d'avant-garde de «?l'Âge d'argent?», qui veulent en finir avec le vieux monde bourgeois et faire advenir une ère nouvelle... Mais arrivent la Première Guerre mondiale, qui sonne le glas de la civilisation si «?libérale et cultivée?» que Zoubov a connue, puis les Révolutions de février et d'octobre 1917, avec leurs violences.
Dans ses Souvenirs de la Révolution russe, rédigés entre 1950 et 1967, Valentin Zoubov relate, avec une singulière bienveillance, ses démêlés avec le «?nouvel ordre?», aux mains de Kerenski, puis de Trotski, Lounatcharski, Lénine, Ouritski... Arrêté par la Tchéka, puis par la Guépéou, il décrit ses «?séjours?» en prison. Zoubov évoque également le sort des oeuvres d'art dont il avait la responsabilité?: «?Ma décision était prise?: je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour préserver jusqu'aux dernières les oeuvres héritées du passé, le dernier tableau, la dernière couronne, la dernière figurine de porcelaine. Pour défendre des valeurs spirituelles bien plus difficiles à remplacer que des vies humaines, j'étais prêt à dissimuler la couleur de mes opinions politiques.?» Pendant les huit années suivantes, son attitude n'a pas changé... «?Au moment de l'adieu, ?je n'avais rien à regretter?: ce que j'avais fait avait été utile.?» 1925 fut l'année de son exil définitif...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !