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L'art de Siah Armajani (Téhéran 1939 - Minneapolis 2020) est surtout identifié aux oeuvres publiques qu'il a réalisées, aux États-Unis et en Europe, à partir des années 1980. Ces sculptures fonctionnelles, qui empruntent au vocabulaire de l'architecture et du mobilier, répondent à son projet d'un art démocratique fondé sur des formes communes. Analysant des oeuvres peu ou jamais étudiées jusqu'alors, cet ouvrage retrace les étapes de l'élaboration de ce projet et décrit sa complexité à travers les chausse-trapes qu'il réserve souvent à ses spectateurs-usagers.C'est à Téhéran qu'Armajani commence à réaliser des collages associant des motifs et des fragments de poèmes emblématiques de sa culture persane. Après son exil aux États-Unis en 1960, l'assemblage restera sa méthode constante jusque dans la diversité des expérimentations auxquelles il se livrera dans sa recherche d'un langage artistique partageable malgré les différences linguistiques et culturelles. Ainsi, après n'avoir utilisé que des mots, réduira-t-il ses oeuvres à des nombres obtenus par calcul électronique. À la fin de la décennie, cet outil lui permettra de concevoir des architectures utopiques. Pourtant, c'est bien dans un registre apparemment opposé, celui des constructions humbles et familières, qu'Armajani va ancrer le pragmatisme de son art. Dès lors, ses architectures-sculptures allégoriseront autant les idéaux que les contradictions de la démocratie américaine avant d'être dédiées à des figures de l'anarchie.
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