"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Rares sont les hommes politiques qui se risquent à évoquer publiquement les questions religieuses », remarque Nicolas Sarkozy dans son livre La République, les Religions, l'Espérance (2004). Pas de doute, lui, ose.
Très imprégné de ce qui se passe aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy met le fait religieux au centre du débat politique. Pour lui, la religion est « comme une source d'apaisement utile au fonctionnement de la République. » Candidat, il a, dans la ligne générale de droitisation (parfois extrême) de son discours, mis en avant avec des accents barrésiens la prééminence historique et sociologique de l'héritage catholique, réaffirmant toujours sa volonté de « rétablir la morale en politique ».
Maire de Neuilly, il se faisait aussi, en se montrant dans les synagogues et dans les temples, « juif avec les juifs et protestant avec les protestants ».
Le président Sarkozy veut aujourd'hui substituer à la vision « sectaire » et « conservatrice » de la laïcité ancrée à droite et à gauche une laïcité « apaisée » et « adaptée à notre temps », dans laquelle les grands monothéismes aideront l'État à établir la paix dans « nos quartiers ». Dans sa vision de la « laïcité pour aujourd'hui », le « pouvoir spirituel » s'entend ainsi avec le « pouvoir temporel » qu'il incarne à lui tout seul pour assurer le bien commun.
Avec cet ouvrage incisif, le sociologue Marc Andrault signe le premier essai entièrement consacré à l'attitude du président Sarkozy à l'égard de Dieu et de la religion.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !