80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
L'extravagante collection de Jean Paul Barbier-Mueller est une orgie froide où s'embrassent les pendentifs, les chaînes, les calebasses, les fibules, les brassards, les situles, les dentelles et les dents de scie, où les phallus d'argile fécondent les perles ambrées, où les époux de l'autre monde s'enlacent devant des masques sans tête, des yeux sans pupille, des têtes sans corps et des hommes sans bras, où le cheval grimpe sur l'oiseau, où l'ichtyosaure danse avec le gendarme, et où enfin le paon, dos tourné, triomphe du cerf sous l'oeil indifférent d'un poisson vertical... Du bouclier guinéen aux lampes à arceaux, des flasques géantes aux toreros minoens, des bols évasés aux jarres asymétriques, des statuettes faites de trois pierres aux cloches péri-dôngsoniennes, du phacochère au serpent, du chasse-mouches au bouclier de parade, du sifflet au masque arachnéen, du siège au totem, tout conspire à célébrer les noces erratiques du Bizarre et du Beau. Dans ce monde qui devance et précède le nôtre, il ne manque au génie rudimentaire, comme à son thuriféraire, qu'une peau de chagrin...
Raphaël Enthoven
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