Les poilus accueillis triomphalement à la fin de la guerre de 14... comme en témoignent les défilés du traité de Versailles. Mais le retour des prisonniers français enthousiasme-t-il autant les familles et les chefs militaires ? Souvent oubliés dans les camps allemands, puis discrètement reçus dans leurs familles - si elles existent encore -, les prisonniers trouvent difficilement du travail à leur retour. Leur histoire douloureuse en Allemagne, souvent subie pendant quatre ans, comme pour Fernand Barbier, seraient sans doute inconnues sans les peintures de celui-ci. Cependant, après avoir été perdues pendant des années, Thierry de Ménibus les découvrit derrière une armoire de son père, à qui le peintre avait confié son oeuvre, accompagnée d'une lettre, la veille de sa mort. Cette découverte fascinante a permis d'illustré la souffrance de ceux qui mettaient mal à l'aise. La cruelle beauté de ses aquarelles révèle toute la violence, physique et psychologique, de la vie en captivité.
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