Tentez de gagner le recueil de nouvelles "Une nuit à Manosque"
À Lyon, une trentenaire, Sophie, chômeuse en fin de droits, souvent affamée, est soucieuse d'écrire son livre. Avec fracas et drôlerie, ce roman nous entraîne dans les turpitudes de la vie d'une jeune femme qui subit son isolement, et il soulève la question de la place du chômeur dans notre société.Ce diable ne laisse rien passer aux personnages et pointe avec malice et cruauté les besoins de chacun de se fondre et de se distinguer dans la société, la famille et le travail.Facétieuse, Sophie Divry jongle avec la langue, les mots qu'elle manie avec maestria.
Tentez de gagner le recueil de nouvelles "Une nuit à Manosque"
Sophie, jeune trentenaire, est plus que chômeuse, elle est en fin de droits.
Dans ce récit à la première personne elle nous raconte sa faim, les artifices pour tenir 10 jours avec 17 euros, les envies, les craquages, la vente de livres et appareils ménagers pour faire face, tenir quand les factures mettent à mal ses prévisions budgétaires
Ou comment lors d'un week-end festif ... elle mange trop et se rend malade
Comment elle cache sa misère ...
Comment elle accepte des jobs au black pour ne pas voir ses indemnités baisser après un job légal ...
Bref, après "La cote 400" où l'auteur décrivait la vie d'une bibliothécaire, "La condition pavillonnaire" où elle évoquait la vie d'une Bovary moderne en banlieue résidentielle, c'est un autre pan de la vie moderne qu'elle évoque aujourd'hui ...
Mais autant les apartés sur Hector, son ami amoureux transi de sa belle voisine, m'ont paru bien compléter l'évocation de ses turpitudes, autant les différentes apparitions de Lorchus, son démon intérieur, auraient dû à mon sens figurer dans le dernier chapitre des scènes coupées ...
Bref, comme les précédents, un roman très inégal qui me fait douter de mon envie de continuer à suivre les productions de cet auteur.
Merci à la Fnac et aux Éditions Noir sur blanc pour la découverte de ce roman.
Déjà l'objet en lui même est très beau : livre rouge et pages jaunies, des petits dessins et autres surprises jalonnent le roman. Et ces cornes sur la couverture... Magnifique !
Le ton impertinent est agréable, si je n'avais pas trop apprécié 'La condition pavillonaire" que j'ai lu de l'auteure, j'ai beaucoup aimé celui-ci.
Sophie est en fin de droits, elle vit avec les minima sociaux. Elle a des difficultés à trouver du travail. Elle galère à finir la fin du mois : il faut régler les factures, il faut manger... Il faut faire des choix...
Et il y a cette honte qui fait qu'elle ment à sa famille... et à elle même quelque part.
Il y a aussi Hector son ami obsédé qui est dans un tourbillon de rencontres, Hector qui signe un pacte avec le diable...
C'est tout un système de société qui est décortiqué à travers le regard acéré de cette trentenaire qui ressemble à beaucoup de jeune femme d'aujourd'hui.
Il y a des moments très drôles, digressif oui, ça va dans tous les sens, c'est en effet très intelligent. Vous irez de surprise en surprise... Un joli petit roman, totu simple, très actuel pour passer de jolis moments de lecture.
Séduit par "La cote 400", j’étais curieux de lire à nouveau Sophie Divry, cette Montpelliéraine qui vit à Lyon où débute ce « roman improvisé, interruptif et pas sérieux. » Son talent ne se dément pas, un talent bien servi par des trouvailles très originales de mise en page qui émaillent le livre.
Nous voilà donc avec Sophie, jeune chômeuse de longue durée « écrivain public, journaliste, professeur » qui cherche du travail sur le net. Ça urge car avec 40 € sur son compte le 20 du mois, « comment faire, ou plutôt non-faire ? »
Si la faim la tenaille, elle a son ami Hector, « mon grand ami » qui intervient épisodiquement dans le récit pour des aventures très chaudes avec Belinda. Quant à Sophie, elle avoue : « j’étais bien la seule fille de la Croix-Rousse avec qui Hector n’avait pas couché. »
Sont très originales aussi les interventions subliminales de sa mère qui commente, à son insu, toutes ses actions, ce qui donne l’occasion à l’auteure de déployer tout son talent pour inventer des mots comme « s’exclamaugréa, continunia, articulâcha, ajoutacla, intervindica, arguasoupit, s’interpolissa… ma mère. »
Avant d’aller faire connaissance avec le reste de sa famille, un peu plus tard, Sophie nous parle de ses six frères mais chacun a fait sa vie « Quand on a besoin des autres, c’est qu’on n’a pas fait sa vie. » Un tchat sur un site porno nous entraîne en plein délire verbal avant que Bertrande lui offre à manger avec son petit-fils, un vrai rival pour dévorer le poulet, les fraises, les chocolats… « J’avais autant mangé qu’en une semaine. »
Hélas, d’autres factures arrivent et le maquis administratif des allocations ne facilite pas les choses. Au passage, l’auteure nous régale d’un conte sur l’invention du conditionnel puis d’un autre « Le mange-consonnes », à lire absolument. Et puis il y a le diable, Lorchus, qui lui suggère toutes les tentations pour se faire du fric aux dépens de son prochain et qui peut aider Hector au passage : « Je veux bien m’occuper de mettre cette poule dans ton lit pour que tu lui fourres ton étourneau dans la rhubarbe. »
Invitée au baptême de Basile, un neveu, à Sullac, près de Montpellier, elle profite à fond de cette parenthèse avant de replonger dans ses soucis quotidiens, de donner une liste impressionnante des types d’hommes qu’elle n’aime pas « ça me laisse peu de perspectives. »
Enfin, elle trouve un emploi de serveuse : « Je découvrais à quel point le travail, a fortiori le travail physique, est un excellent moyen de chasser l’angoisse. » Mais « entre un sous-travail épuisant et un chômage affamant », elle constate que « le point de vue que nous avons sur le monde dépend de la place qu’on nous y fait. »
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Je me dis que l'auteur doit avoir un sacré grain. Mais un petit bonheur ce livre. Un style très particulier mais agréable à découvrir. Une histoire pas drôle à la base mais qui est tournée à la dérision avec beaucoup d'humour.
Le titre de ce livre m'a séduit.
Après, ce fut plus compliqué !
Le récit de la galère financière de l'héroîne avait un intérêt indéniable. Le ton ironique avait son charme.
Mais, les innombrables énumérations m'ont lassées, les pseudos effets graphiques également.
On peut se réclamer de Raymond Queneau mais ne pas en avoir le talent.
Néanmoins, c'est intéressant d'oser, de tenter des expériences.
Bref, ce livre , je l'ai laissé en plan plusieurs jours.
Avant finalement de le rouvrir, car j'étais curieuse de savoir où menait le parcours de Sophie.
Je suis contente d'avoir achevé cette lecture.
Au final, ce n'est pas si mal mais pour autant je ne le recommande pas plus que ça.
Si la forme de ce roman est assez attrayante avec son texte en forme de dessins, ses notes d'humour bien sentie (mais trop rares et inégales), ses lettres qui se promènent et le rendu visuel des tribulations de Sophie, son style frais, je me suis très vite lassée de ce énière roman nombriliste geignard.
C'est le 3e ou 4e livre du même tonneau qui m'arrive entre les mains cette année, c'en est trop! Alors certes, ma note est sévère et ce roman paie un peu pour les autres (que je n'ai guère mieux noté d'ailleurs), mais je ne peux passer sous silence mon exaspération face à ces romans/auteurs pleurnichards, "c'est la faute de la société qui doit m'aider", j'ai pas de chance, la société est injuste, etc. Sans parler de la fin qui est loin de "racheter" le reste du texte, que du contraire.
A contre-courant, une mauvaise note, mais j'assume!
Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie DIVRY
Ce livre raconte, d’une manière libre et humoristique, les tribulations d’une chômeuse. C’est de cette façon que Sophie nous présente son roman dans le bonus à la fin du livre.
Sophie est écrivain, elle est aussi au chômage. Elle nous raconte ses déboires avec l’assurance chômage, avec ses fiches de salaire qui n’arrivent pas, contrairement à ses factures, qui elles, continuent de remplir la boîte aux lettres, de l’argent qui manque à la fin du mois, puis ensuite en début de mois, la recherche de petits boulots en attendant de trouver enfin un vrai travail et la faim qui la tenaille un peu plus chaque jour...
Ce livre sur les journées d’une chômeuse reflète tellement la réalité, que j’en ai souris, mais j’ai aussi été bien souvent révoltée et scandalisée.
J’ai trouvé ce roman d’une drôlerie et d’une fraîcheur superbes. Le texte est plein de fantaisie, j’y ai trouvé des textes sous forme de dessin, des lettres (consonnes notamment) qui se promènent dans les pages, et surtout découvert des mots inventés par l'auteur comme dans les livres pour enfants.
Ce livre parle de choses réelles et tourne en dérision le vécu de milliers de personnes. Comme dit le proverbe : mieux vaut en rire !
Ce livre est un vrai moment de bonheur.
Extraits :
Mes pleurs finirent par sécher. La question de la facture Véolia Eau (que la lèpre assèche leurs testicules !) se dilata dans les airs. Une question secondaire m’animait. Pourquoi avais-je donc ouvert cette fichue boîte aux lettre ? Pourquoi cette précipitation à regarder mes e-mails, à vérifier si je n’avais pas de messages, pas de SMS…
Peut-être, proposafit ma mère, parce que tu aimerais que quelqu'un pense à toi ….
Lire était le seul moyen de m’extraire de mon corps, même si la faim ne s’oublie jamais.
C’était extraordinaire. Sa bouche riait, la langue se tordait, les dents se gondolaient, les amygdales se marraient, la glotte se déridait, tout riait, tout riait en lui. Je m’étais cachée sous un rail pour observer ce spectacle hallucinant. Le rire descendait dans l’œsophage, passa dans les poumons hilares, l’estomac ricana, les reins s'esclaffèrent, le diaphragme se plia en deux, l’intestin pouffait, le côlon se cognait, les genoux tremblaient, le cœur gloussait, la rate se dilatait, le rectum se tapait le cul par terre de rire. Ce fou rire était si sonore qu’il me sortit du sommeil.
Mais ne nous trompons pas, ce n’est pas le chômage qui est drôle, c’est la littérature qui peut être une fête.
Livre drôle, bien écrit et très juste. On sent et ressent ce que l'auteur dit, c'est impressionnant. Elle parle de la faim, de la pauvreté, de façon étonnante. Et puis l'écriture est originale, bizarre, barrée, poétique, ça m'a beaucoup plu.
Je lirai le reste de l'oeuvre de Sophie Divry, qui gagne à être connue !!
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