Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Purity, alias Pip, ne sait pas qui elle est. Sa mère lui cache l'identité de son père et vit recluse sous un faux nom. Sans repères, criblée de dettes après son diplôme, Pip traîne dans un squat à Oakland, Californie, et se demande quoi faire de sa vie. C'est alors qu'elle rencontre Annagret, une activiste allemande qui la dirige vers Andreas Wolf, un lanceur d'alertes charismatique - lequel rappelle par bien des côtés Edward Snowden et Julian Assange.
Depuis la base de son O.N.G. en Bolivie, Andreas se livre à des attaques ciblées sur internet. Alors qu'ils se rapprochent et que leur relation devient de plus en plus trouble, Andreas avoue à Pip son secret.
Dans un récit époustouflant de virtuosité, Jonathan Franzen plonge dans le passé d'Andreas, qui fut un dissident dans l'Allemagne de l'Est des années 80, et jette ses personnages dans les courants violents de l'histoire contemporaine.
Purity est un livre où tout le monde ment, pour cacher ses erreurs, ses fautes et ses crimes. C'est un thriller qui n'épargne pas les pouvoirs et ceux qui en abusent. Mais aussi un roman d'amour désespéré dans lequel le sexe et les sentiments s'accordent rarement. On l'aura compris : jamais Franzen n'aura été aussi audacieux, aussi imprévisible que dans ce roman à la fois profond et formidablement divertissant.
Purity - alias Pip - vingt-trois ans, a une relation fusionnelle avec sa mère (avec qui elle est également en conflit permanent …) et ne connait pas son père (cette dernière refusant de lui révéler son identité, prétextant un drame sentimental en provenance directe d’un roman …)
Pip travaille chez Reniewable Solutions depuis trois ans, une sorte de Call Center d’où elle harcèle par téléphone ses congénères pour leur vendre des produits écologiquement contestables … Ses relations amoureuses sont catastrophiques. Tout comme le sont ses relations amicales féminines : bref, elle “rame” socialement. Pip vit dans un squat et est amoureuse d’Andrea Wolf, qui - lui - est terriblement marié !
Une histoire dense, touffue (il faut s’accrocher pour ne pas passer à côté de moments particulièrement savoureux !) avec des personnages qui sont loin d’être insignifiants. Certains passages paraissent parfois un peu trop lents mais une histoire dans l’ensemble plutôt attrayante, étalée sur des générations, de la Cafifornie à l’Allemagne et à la Bolivie … En un mot : un livre qui se “mérite” ! Alors accrochez-vous : ça vaut vraiment le coup d’aller jusqu’au bout de cette lecture, qui est tout sauf sotte ! Ne l’abandonnez pas, même si le style et la construction vous déroutent par sa complexité : vous ne le regretterez pas !
Purity a été élevée par une mère fantasque qui refuse catégoriquement de lui révéler l’identité de son père. Elle vit dans un squat en Californie, sans véritables perspectives d’avenir quand elle est approchée, sans raison apparente, pour rejoindre l’équipe d’Andreas Wolf, réfugié en Bolivie et qui consacre sa vie à la divulgation d’informations. Ce nouveau projet pourrait-il-être la clé lui permettant de lever le secret de ses origines?
Jonathan Franzen dresse un portrait croisé de plusieurs personnages sans, a priori, aucun rapport entre eux si ce n’est le culte du secret dans un monde qui prône la transparence. Jusqu’à ce que l’écrivain vienne mettre de l’ordre au chaos qu’il a créé et nous conduise au dénouement.
https://lucioleetfeufollet.com/2017/02/20/les-comportements-autodestructeurs-sont-en-soi-une-forme-dorgueil/
Purity, alias Pip, est une jeune Américaine qui vit dans un squat à Oakland, en Californie. Elle ignore qui est son père. Comme beaucoup de filles de son âge, elle se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire de son existence. Et elle est sans un sou. Est-ce 1 hasard si quelqu’un la met en rapport avec Andreas Wolf, un hacker réfugié en Bolivie qui lui propose un job dans son O.N.G., le Sunlight Project ? Tandis qu’ils se rapprochent l’un de l’autre et que leur relation devient de plus en plus troublante, Andreas avoue à Pip son secret. Mais dit-il toute la vérité ?
J'ai persisté, et me suis forcée à lire la moitié...
Déjà le précédent Freedom, je n'avais pas accroché et j’avais décroché bien avant.. Je pense que c'est le style d'écriture que je n'apprécie pas. Je ne vois pas de lien entre les différentes parties de son livre, je ne rentre pas dans son univers...
Peut-on encore aspirer à la pureté dans un monde où tout est mensonge et faux-semblants ? Jonathan Franzen s'empare brillamment de la question avec ce roman totalement addictif dont on admire à la fois l'intrigue, la construction et le propos. Un pavé dont la densité semble miraculeusement légère au point d'avaler les pages sans avoir vraiment envie d'arriver à la fin. J'avais gardé un souvenir de lecture intéressante mais poussive des Corrections, il n'en est rien ici. On nage avec délice dans le bain concocté par l'auteur.
L'héroïne s'appelle donc Purity Tyler, un prénom qui la gêne tellement qu'elle préfère l'utilisation du surnom Pip. Bref. Pip vit dans un squat à Oakland, supporte un job de téléprospectrice pour une entreprise qui opère dans les énergies renouvelables et désespère d'arriver à rembourser un jour les 130 000 dollars de son prêt étudiant. Peut-être que si sa mère, Annabel voulait bien lui révéler le nom de son père celui-ci pourrait-il faire quelque chose pour elle ? Mais cette dernière a tiré un trait sur son ancienne vie et a délibérément effacé toute trace qui pourrait la relier à son passé. Même sa fille est sceptique sur l'histoire qu'elle lui sert pour justifier sa fuite. C'est alors que Purity est approchée par un membre du Sunlight Project, une ONG créée et dirigée par Andreas Wolf un célèbre lanceur d'alertes réfugié en Bolivie pour échapper aux éventuelles représailles des pays et organisations corrompues qu'il dénonce. Elle accepte un stage en espérant glaner des informations sur son père, tombe sous le charme du charismatique Andreas mais ne va pas tarder à s'apercevoir qu'elle est peut-être manipulée et surtout, qu'elle n'a pas été choisie au hasard. Que lui veut réellement Andreas ? Pourquoi l'envoie-t-il en mission à Denver auprès de Tom Aberrant, patron d'une agence de presse d'investigation qui se donne pour objectif de révéler les scandales ?
Jonathan Franzen construit son roman avec une virtuosité indéniable, chaque partie offrant un nouveau point de vue et livrant peu à peu les clés d'un monde dominé par l'image, le mensonge et les faux-semblants, où la capacité d'adaptation est essentielle. Andreas Wolf et Tom Aberant sont deux faces d'un même pouvoir, celui de l'information avec d'un côté le lanceur d'alerte, de l'autre le journaliste, et forcément des objectifs, des méthodes et une conscience très différentes. Pour comprendre comment ils se sont construits, l'auteur explore leurs antécédents familiaux et leurs rapports aux femmes, dans un superbe parallélisme qui prend sa source en RDA où grandit Andreas et où il se forge une personnalité de rebelle face à l'ordre établi. La relation hommes/femmes est omniprésente dans la narration, comme si Franzen était convaincu d'être face à deux mondes irréconciliables. Et côté personnages féminins, il ne fait pas dans la dentelle, elles sont assez chargées. Les scènes entre Andreas et sa mère, les scènes de ménage de Tom et de sa femme sont incroyables de dureté et de machiavélisme.
La grande réussite de ce livre est à mettre au crédit de sa galerie de personnages très étayés, même les plus secondaires, autant qu'à la vision du monde que l'auteur parvient à faire passer. Le parallèle entre le totalitarisme et internet est a priori gonflé et pourtant... tellement évident dans la bouche d'Andreas dont la maîtrise de l'outil lui a permis de créer son image de toutes pièces et de jouer sur l'aliénation des foules. De quoi donner à réfléchir.
Si l'on mesure la qualité d'un livre à l'aune des sujets de réflexion qu'il propose, alors Purity est un grand livre. Ancré dans son siècle avec une réelle volonté de bousculer et de renverser les points de vue. Et qui procure en plus un fantastique plaisir de lecture.
Un page turner intelligent, tout simplement.
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