80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ni pamphlet, ni essai exhaustif, ni parole syndicale, ce livre est une adresse qui exprime une inquiétude majeure quant au présent et à l'avenir de la psychiatrie publique.
Il semble qu'en effet, une culture soit menacée, celle de la psychiatrie du désaliénisme, dite de secteur, plus clairement repérée comme psychiatrie de la cité et de la communauté. Divers facteurs interviennent dans la figuration de cette menace : l'effet mécanique des restrictions budgétaires et la mise au pas du service public de santé mais aussi le désarroi soignant et la disparition du projet politique en psychiatrie dont pourtant toute son histoire témoigne, et qui est celui de son émancipation par rapport au parti de l'ordre, des tutelles et des pouvoirs.
Le danger est grand d'une instrumentalisation de la psychiatrie incluse dans un dispositif médico-social et convoquée à la résolution de problèmes de société : grande exclusion mais aussi dérives comportementales et délinquantes diverses, avec à la clé l'auxiliarat de justice, la normalisation et pourquoi pas la moralisation.
Il convient donc de réagir et de s'inscrire dans l'espace critique que des voix singulières tendent à ouvrir et qui vise à la contestation radicale de la pensée unique et de son fondement : l'hégémonie de l'économisme.
Il faut rappeler à cet égard l'irréductibilité de l'acte et du lieu soignants, le lien organique qui unit psychiatrie, psychanalyse et vigilance quant aux distorsions de la demande sociale dans une société fort troublée.
Le retour à la philosophie de la folie, à l'inscription de la pratique dans un processus de civilisation qui mène vers plus de conscience, d'humanisme et de citoyenneté, s'impose donc.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année