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Paris pour mémoire ; le livre noir des destructions haussmanniennes

Couverture du livre « Paris pour mémoire ; le livre noir des destructions haussmanniennes » de Pierre Pinon aux éditions Parigramme
Résumé:

En novembre 1851, l'Administration charge un jeune architecte, Gabriel Davioud, de faire exécuter des relevés de toutes les maisons appelées à être démolies dans le cadre des grands travaux modifiant le visage de Paris. Afin, est-il précisé, de conserver « du moins le souvenir des quartiers qui... Voir plus

En novembre 1851, l'Administration charge un jeune architecte, Gabriel Davioud, de faire exécuter des relevés de toutes les maisons appelées à être démolies dans le cadre des grands travaux modifiant le visage de Paris. Afin, est-il précisé, de conserver « du moins le souvenir des quartiers qui vont disparaître ».
Une équipe de collaborateurs-architectes est donc mise en place qui, durant trois ans, prend méthodiquement des croquis des façades concernées avec toutes les notations utiles (couleurs, enseignes, commerces...), puis reproduit et aquarelle ces dessins en atelier. L'entreprise, commandée par ceux-mêmes qui s'apprêtent à tailler en pièces le vieux Paris, aboutit ainsi au plus vaste recueil jamais réalisé des destructions du Second Empire et constitue en cela un document exceptionnel.
Malheureusement, ces dessins sont déposés aux archives de la Ville de Paris, lesquelles partent en fumée dans les incendies de la Commune en 1871. Les maisons détruites l'auront donc été deux fois, d'abord, réellement sous la pioche et ensuite, symboliquement, par les flammes. Restent les relevés de terrain, que Davioud dépose à la bibliothèque historique de la Ville de Paris en 1877... et dont ils ressortent aujourd'hui pour la première fois dans leur ensemble.
Ce document inédit passionnera par son détail les amateurs du vieux Paris et restera comme l'ultime trace d'une ville fantôme, à jamais perdue, désertée par ses habitants mais montrant encore ses façades des XVIIe et XVIIIe siècles et les étalages de ses boutiques soudainement abandonnées.

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