"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Beau texte, très sensible d'un jeune auteur ghanéen.
Dans un bar londonien, un jeune photographe, le narrateur et une jeune fille, danseuse , étudiante à Dublin se rencontrent. Elle est en couple avec Samuel. Entre le photographe et elle, c'est le coup de foudre et le récit déroule la rencontre entre les deux personnages, leur façon de s'aimer, de se faire confiance,de vivre leur intimité.Ils finissent par se dire qu'ils s'aiment , de façon platonique.
Le narrateur se dévoile sur le mode du « tu » à la fois distancié et proche. Il n'est pas libre et cet état est un empêchement d'aimer.Pour lui, le Noir est réduit à un corps, un corps qui porte la mémoire des injustices, de l'insécurité.
Au centre de ce roman il y a la relation amicale puis amoureuse entre un photographe et une danseuse à Londres. Tous deux sont noirs, tous deux ont obtenu des bourses d'études dans des écoles privées où ils ont eu du mal à s'intégrer, tous deux sont maintenant des artistes et essayent de faire leur place dans une ville qui tour à tour les célèbre et les rejette.
Entre eux il y a une confiance instinctive, un truc sacré et rare, basé sur le partage de leur vulnérabilité.
Pourtant deux personnes qui semblent destinées à être ensemble peuvent être déchirées par la peur, le racisme et la violence.
Intimiste, tendre, sensoriel, rempli de silence, « Open Water » explore l'expérience noire dans la capitale anglaise avec son racisme ordinaire, insidieux, qui peut surgir comme un piège à tout moment.
Être invisible et toujours observé, être silencieux et être toujours écouté, c’est une anxiété constante. Une terreur sous-jacente induite par la couleur de la peau qui vous marque comme dangereux, qui vous rend vulnérable. Comment vivre pleinement quand il faut se cacher tout en désirant être vu et valorisé?
Écrite à la 2e personne, l'impact émotionnel de cette histoire est d’autant plus forte. L’auteur vous fait incarner le corps d’un personnage principal sans nom. La répétition de certaines phrases clés, comme des refrains, apporte davantage encore de puissance à l’écriture.
Ca se lit presque comme des instantanés, des petites vignettes qui résonnent ensemble pour former quelque chose de plus grand que la somme de leurs parties.
L’ombre de Zadie Smith, de Baldwin et même de Bernardine Evaristo plane au-dessus de cette remarquable entrée en littérature.
Traduit par Carine Chichereau
Qu’est-ce que je me suis ennuyée à la lecture de ce roman ... portant il ne fait que 200 pages.
C’est l’histoire d’un amour, je te cherche, je te trouve et je te perd …
Alors, peut-être que comme je ne suis pas du tout romantique, ni portée sur la lecture de romances, ce livre ne m‘était pas destiné …
Pourtant, ce roman est bien écrit, mais c’est vraiment l’histoire qui ne m’a pas accrochée.
Une phrase ressort de la page 170 : « Tu lis mais tu retiens peu » … et bien c’est exactement mon ressenti sur cet ouvrage.
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