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Le 13 mai 2024, la commission des lois de l'Assemblée nationale approuve la loi sur le dégel partiel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, redoutant d'être mis en minorité. Le regroupement informel fondé par le parti indépendantiste Union calédonienne (CCAT : Cellule de Coordination des Actions sur le Terrain), dresse dans la nuit des barricades, multiplie les pillages, les incendies (plus de 300) et des destructions de bâtiments.
Durant deux semaines, les émeutiers sont difficilement maintenus par les différentes forces de l'ordre qui entreprennent ensuite progressivement de ramener l'ordre républicain dans la zone industrielle et les quartiers populaires de Nouméa. La conflictualité continue alors dans le grand Nouméa.
Après quatre mois d'affrontements, onze décès, l'abandon du projet de dégel, l'arrestation des principaux activistes de la CCAT et l'élection d'Emmanuel Tjibaou en tant que député permettent le retour aux négociations.
Le processus de décolonisation des accords de Matignon-Oudinot (1988) et de l'accord de Nouméa (1998) avait permis trente-cinq années de paix. En 1988, il avait fallu de longues négociations pour arriver finalement à la célèbre poignée de mains entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur et au premier « pari sur l'intelligence ». Les élus calédoniens, avec l'arbitrage de l'État républicain, ont désormais l'obligation de trouver un « accord global » permettant de refonder le vivre ensemble calédonien.
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