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« C'est dans les années 1990, raconte le couple de journalistes israéliens Yehuda Koren et Eilat Negev, qu'a commencé notre voyage dans l'histoire vraie des sept nains, qui n'avaient pas de liens avec la gentille Blanche-Neige mais bien avec un monstre, le docteur Josef Mengele. Un jour nous sommes tombés sur une phrase dans un livre d'histoire : " En 1949, une troupe appelée Les Sept Nains d'Auschwitz fit une tournée dans les villes d'Israël en donnant un spectacle de chant et de danse. " C'était la première fois que nous entendions parler de cette étrange union entre la mort et le divertissement. Après plusieurs tentatives infructueuses, nous avons pu rencontrer à Haïfa Perla Ovitz, la dernière survivante de sept frères et soeurs tous nains originaires du nord de la Transylvanie. Elle est devenue notre amie et a eu le temps de nous raconter l'histoire fabuleuse de sa famille avant de disparaître en septembre 2001. »
En janvier 2005 on commémorera dans toute l'Europe les soixante ans de la libération du camp de concentration d'Auschwitz par l'Armée rouge. Or le présent récit est un document exceptionnel à plus d'un titre.
Il brosse l'histoire de la famille Ovitz depuis la fin du dix -neuvième siècle. Juif roumain très respecté, artiste et homme de foi, le lilliputien Shimshon Eizik Ovitz eut dix enfants dont sept de petite taille. Ces derniers fondèrent la « Troupe lilliputienne » pour pouvoir se produire à travers l'Europe centrale comme musiciens, chanteurs et comédiens. Au printemps 1944, tous les sept furent déportés à Auschwitz-Birkenau avec plusieurs membres de leur famille. Dès leur arrivée au camp, ils furent sélectionnés pour servir d'objets d'étude au
docteur Mengele qui cherchait alors à percer les mystères de la génétique. Ils subirent nombre d'examens « médicaux », mais tous survécurent et ils entretinrent avec le sinistre médecin une relation étrange : c'est parce qu'il les avait choisis pour son laboratoire que l' « ange de la mort d'Auschwitz » leur avait épargné la chambre à gaz, mais à tout moment cet homme qui se faisait appeler « Oncle Mengele » par ses cobayes pouvait décider de renouveler son « matériau » humain.
Après sa libération en janvier 1945, la fratrie Ovitz vécut bien des aventures. Ainsi se retrouva-t-elle dans des wagons de marchandises, cette fois pour être expédiée en URSS. En 1949, frères et soeurs émigrèrent en Israël où ils reprirent leurs activités artistiques. Mais dans ce jeune Etat il leur fallut vivre de nouveau, et pourlongtemps, dans les sinistres baraquements d'un camp. Pourtant, malgré les épreuves, les Ovitz ne perdirent jamais goût à la vie parce que jamais ils ne se séparèrent. En toutes circonstances ils ont voulu rester
optimistes, et c'est peut-être le grand sourire de Perla, la cadette devenue une vieille dame solitaire, qui reste le plus beau souvenir de cette extraordinaire saga.
livre incroyable est très passionnant est touchant de cette famille pas comme les autres très bon récit est en plus une histoire vraie a lire
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