"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
THE NUMBER ONE SUNDAY TIMES BESTSELLER WINNER OF THE COSTA NOVEL AWARD 2018 WINNER OF THE AN POST IRISH BOOK AWARDS NOVEL OF THE YEAR WINNER OF THE SPECSAVERS NATIONAL BOOK AWARDS INTERNATIONAL AUTHOR OF THE YEAR SHORTLISTED FOR THE IRISH NOVEL OF THE YEAR AWARD 2019 LONGLISTED FOR THE MAN BOOKER PRIZE 2018 LONGLISTED FOR THE WOMEN'S PRIZE FOR FICTION 2019 LONGLISTED FOR THE RATHBONES FOLIO PRIZE 2019 Connell and Marianne grow up in the same small town in the west of Ireland, but the similarities end there. In school, Connell is popular and well-liked, while Marianne is a loner. But when the two strike up a conversation - awkward but electrifying - something life-changing begins. Normal People is a story of mutual fascination, friendship and love. It takes us from that first conversation to the years beyond, in the company of two people who try to stay apart but find they can't.
Je ne suis pas fan des lectures tournant autour des amours adolescentes ni des étudiants à l’université. Ce roman cochait toutes les mauvaises cases, et pourtant.
Avec un style hyper descriptif (« Il prend son café à 11h38 » par exemple), ce n’était pas gagné non plus.
Mais j’ai accroché à ses deux personnages dont l’une Marianne est une écorchée et l’autre, Connell, fut un des garçon en vue du lycée. Leur amour était improbable.
J’ai aimé leurs relations chaotiques sans pourtant jamais se perdre de vue.
J’ai senti le poids du regard des autres, à quel point il pouvait détruire une relation.
J’ai aimé la mère de Connell qui élève seule son fils en faisant des ménages. J’ai aimé son attitude bienveillante envers lui.
J’ai aimé que l’autrice parle de la dépression de Connell sans en faire une montagne.
J’ai eu de la peine pour Marianne qui subit l’influence néfaste de son frère Allan sans que sa mère intervienne.
J’ai aimé ses deux personnages de leur temps.
L’image que je retiendrai :
Celle de la voiture de Connell (lui seul possède une voiture dans ce roman) comme un refuge.
https://alexmotamots.fr/normal-people-sally-rooney/
Une histoire d'amitié et d'amour sur plusieurs années
Irlande, 2011. Marianne et Connell sont dans le même lycée. Ils commencent une histoire tous les deux, mais la peur du regard des autres risque bien de tout gâcher.
C'était mon premier roman de l'autrice, et je suis un peu perplexe.
Je l'ai lu super vite, c'est assez bon signe avec moi, ça veut dire que je ne m'ennuie pas.
Mais j'avais tout le long un petit sentiment de malaise devant la relation entre ces deux adolescents devenus ensuite jeunes adultes. Je n'ai pas réussi à les trouver attachants ou à vouloir croire en leur relation.
Il m'a semblé qu'ils passaient leur temps à se saboter, à se manquer à cause de non-dits ou quiproquos ridicules. Quel dommage ! J'aurais voulu un peu plus de chaleur et de lumière entre eux...
J'ai apprécié que la santé mentale soit abordée sans tabou et sans filtre tout au long du roman.
Je serais assez curieuse de voir la série maintenant, car étant donné qu'il ne se passe pas grand chose je me demande comment ils ont adapté ce texte à l'écran.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ou pas, je crois que j'aurais besoin de lire un autre roman de Sally Rooney pour mieux comprendre sa façon d'écrire et savoir si c'est mon truc ou pas !
Normal People ou banal people ? Telle est la question que je me suis posée tout le long du roman.
J'ai trouvé ça aussi passionnant que d'écouter une voisine en mal de conversation, me raconter les mésaventures médicales de sa cousine par alliance.
J'ai vainement attendu qu'il se passe quelque chose, un déclic pour les personnages et donc pour moi pauvre lectrice. Mais non. Je suis restée dans un désert stylistique aride. A deux doigts de laisser tomber avant la fin. Je crains même que l'auteure ne fasse une suite. Non vraiment, très peu pour moi.
Mais rendez-nous des vraies histoires d'amour diantre !!! Des Longtemps de Eric Orsenna, Love Story de Eric Segal, La nuit des temps de Rene Barjavel. Pendant toute la lecture, je n'ai cessé de penser à cet excellent film de 1989 : Quand Harry rencontre Sally. Un bijou de finesse et d'humour. C'est ce qu'il m'a manqué là. J'ai trouvé les jeunes héros peu drôles, et particulièrement autocentrés.
Même pas envie d'être amie avec eux.
Alors, faut-il le lire ? Moi je dirais non. Mais j'ai peut-être passé l'âge. Je ne m'explique pas l'engouement pour ce roman. En littérature irlandaise, je vous recommande plutôt l'extraordinaire Room de Emma Donoghue.
"La vie offre ces moments de joie en dépit de tout"
Normal People c'est avant tout une série pour moi. Je sais que le livre vient avant (et il a pour moi dépassé la série), mais j'ai découvert l'atmosphère avec l'adaptation que j'ai aspiré en deux jours. Et j'avais adoré ce concept d'ellipses, ces retours en arrières mais surtout, surtout, la relation criante d'authenticité entre Connell et Marianne. C'est alors curieuse que je me suis dirigée vers l'original, le livre de Sally Rooney.
Je me suis prise une seconde claque. Si la série est une excellente adaptation c'est parce que le livre est excellent. On y suit au fils des années Connell et Marianne, qui entretiennent une relation chaotique : tout à la fois attiré l'un à l'autre, ils se repoussent, entretiennent une amitié tendue par leur attirance mutuelle, se cherchent, s'aiment et se séparent. Ils ne s'aiment jamais vraiment en même temps, ou du moins pas correctement, et la vie ne cessent de les ramener l'un à l'autre. J'ai tout simplement adoré me laisser porter par les points de vues et les années, on retourne dans les souvenirs, puis au présent, le tout instaure une atmosphère très particulière et très addictive.
C'est criant de vérité, c'est dur, c'est parfois frustrant de voir comment deux personnes peuvent se "rater", se "manquer", mais c'est tellement rafraichissant car ca donne un aspect très réel. J'ai du mal à trouver le mot parfait pour décrire cette lecture et cette impression de "vérité" posée sur le papier. C'est un roman véritablement magistral qui transmet le mal être qui peut accompagner des êtres mais qui n'enlève pas l'espoir et le simple fait que parfois, une personne peut nous accompagner dans toute notre complexité.
J'ai dévoré ce roman en une journée.
À première vue, c'est un livre dans lequel très peu de choses se passent.
Deux adolescents socialement maladroits grandissent, deviennent adultes et leur route, leurs sentiments ne cessent de se croiser.
Leur relation se transforme en un cycle qui ne se répète pas tout à fait. On s'attache aux deux protagonistes malgré leurs errements.
La force de ce livre est dans les détails. Les observations dont les protagonistes considèrent le monde sont émouvantes.
Le regard de l'autre, l'estime ou la non-estime de soi, leurs failles, leurs doutes, les non-dits, la violence, sont parfaitement rendus.
Il est aussi questions de classes sociales, de relations imparfaites, de doutes, de difficulté à aimer, de loyauté, de trahison, de la place des parents avec leur amour ou leur non-amour.
Le style est simple mais élégant, les dialogues sont subtils et touchants.
Quelques longueurs vers la fin mais qui n'entament pas la qualité du récit.
J'ai passé un bon et gracieux moment de lecture.
Second roman de la romancière irlandaise. Jeunesse, amitié, sexe, chassé-croisé amoureux, différences sociales... À travers les personnages contemporains de Connell et de Marianne, on retrouve les thèmes préférés de Sally Rooney. Construction narrative solide. Dialogues justes. Ces gens « normaux » qui ne se sentent pas « normaux » font un roman qui n’ennuie pas.
Entre eux deux, il y a d’abord Lorraine. Connell est son fils, et elle travaille pour la famille de Marianne.
Au lycée, les deux ados s’ignorent. Le jeune homme serait très gêné d’avouer que sa mère est femme de ménage. Quant à Marianne, elle n’a aucun ami.
Un jour, alors que Connell vient chercher Lorraine, Marianne ose le premier pas : Connell lui plaît, elle le lui dit. Troublé, il répond à ses avances aussi naïves que sincères et une relation charnelle les unit désormais. Pas question pour lui qu’on le voie parler à Marianne – pour certains, elle est « la fille la plus moche du lycée ». Mais elle ne se laisse pas atteindre par le regard des autres : « elle se fiche d’être appréciée et ne fait rien pour l’être ». Malgré la confusion qu’il ressent parfois et son envie de la protéger de l’agressivité de leurs camarades, Connell campe sur ses positions, Marianne est un passe-temps (sexuel, surtout) et un secret qui doit rester bien gardé. Ce qui finira par réellement blesser la jeune femme.
À la rentrée suivante, Marianne et Connell fréquentent la faculté de Dublin. Tandis que lui perd du crédit, elle sort de sa coquille et commence à se faire des amis. Pourtant, aucun des deux ne semble trouver sa place. Connell, sans se départir de son stoïcisme, ne jouit plus de sa réputation de « mec bien ». Marianne, méconnaissable d’aisance, ne se satisfait pas de ses nouvelles relations superficielles. Lorsqu’ils se retrouvent dans l’intimité d’une amitié floue, ni l’un ni l’autre ne se laisse duper par cette inversion des rôles. Mais le lien qu’ils entretiennent depuis quelque temps se ternit de silences et de mal-être.
Des gens normaux, des préoccupations ordinaires, des parcours classiques… C’est ce qui fait la force de ce roman. Il vous happe dès les premières pages. Les personnages sont touchants de maladresse, d’incertitude. Notre nature humaine exige parfois qu’on choisisse un camp, mais c’est impossible : il y a tant de sincérité de part et d’autre. Les dialogues coulent de source, les descriptions ne dévoilent que l’essentiel. L’auteur fait dans la facilité : sans effusions, la chronologie n’a rien d’original et détaille quatre ans d’une histoire faite de non-dits et de rendez-vous manqués. Mais pourquoi faire compliqué ? La simplicité permet de se concentrer sur l’introspection des personnages, sur un rythme lancinant, parfois presque hypnotique. Comment devient-on une nouvelle version de soi-même au fil du temps ? Sous l’influence d’une nouvelle sphère sociale, idéologique ? Accepte-t-on toujours celui ou celle que le temps fait de nous ? Sans rien imposer, Sally Rooney donne à observer les pleins et les déliés d’une romance contemporaine plus profonde qu’il n’y paraît. Un succès mérité.
Dans un petit village au Sud de l'Irlande, Marianne et Cornell grandissent, s'aiment puis se perdent - pour mieux se se retrouver ? -, l'histoire pourrait se résumer ainsi mais pourtant, c'est tellement plus...
Sally Rooney croque l'adolescence dans tout ce qu'elle a d'étrange et de fascinant.
Elle décrit avec une précision jubilatoire les sentiments par lesquels passent Marianne et Connell, de telle manière qu'ils nous deviennent intimes, qu'on a du mal à les quitter. Elle parvient à créer deux personnages si authentiques qu'on en finit par se demander s'ils ne sont pas réels - j'avoue m'être demandée plusieurs fois à quel point son roman était autobiographique, même si là n'est pas la question, mais cela montre à quel point elle décrit avec justesse ce que l'on peut ressentir quand on dix-sept ans.
Elle nous livre ces deux héros sans filtre, sans peur de montrer ce qui n'est pas beau, ce qui dérange. Le personnage de Marianne est à l'image de son écriture, tellement peu soucieuse de "ce qui se fait ou pas" qu'elle commente "that was nice" quand Connell l'embrasse pour la première fois. J'ai ressenti une sympathie immense pour son personnage, d'une intensité rare et j'ai aimé la suivre jusqu'à l'âge adulte.
Les personnages secondaires ne sont pas simplement esquissés comme ils peuvent l'être parfois, ils ne sont pas de simples faire-valoir et ont leur propre histoire, leur propre complexité, comme Lorraine, Peggy ou bien encore Allan.
Sally Rooney a un sens incroyable du détail - à ce stade je crois bien que ça s'appelle du génie - et elle parvient à insuffler une poésie, une langueur à son texte qui rend toute scène, même la plus banale, absolument flamboyante.
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Eh bien, moi, je n'ai pas eu le courage de lire l'ouvrage en entier....