"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dès la première ligne, Helen Knightly avoue. Il y a bien eu meurtre. Que sa mère ait été sénile et méchante ne change rien. Tout au long des vingt-quatre heures qui vont suivre, Helen louvoie entre ses souvenirs et la réalité, pour tenter de comprendre, pour tenter de survivre... Surgissent les images d'une enfance bizarre passée auprès d'une femme belle et démente, impitoyable et fragile, qui s'immerge lentement dans la maladie pour mieux punir son mari. Nous voilà pris à notre tour au piège de l'amour-haine qu'Helen voue à cette mère aux allures d'idole destructrice. Son angoisse devient notre angoisse : que faire du corps ? où trouver un complice ? faut-il quitter la ville ? se tuer ? Le suspense est intolérable : on ne lâche pas Noir de lune avant le tout dernier paragraphe.
Alice Sebold s’écarte du sujet du viol, mais reste dans le coté sombre : le meurtre.
L'écriture est toujours aussi sublime cependant.
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