Deux romans en lice pour le Prix des lecteurs le Livre de Poche
Un voyage époustouflant dans trois siècles d'histoire du peuple africain.
Maama, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l'histoire de ces deux demi-soeurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu'elle n'a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d'autres victimes d'un commerce d'esclaves florissant avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l'histoire se tisse d'un chapitre à l'autre : un fil suit les descendants d'Effia au Ghana à travers les siècles, l'autre suit Esi et ses enfants en Amérique.
En Afrique comme en Amérique, No Home saisit et traduit, avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite dans l'âme d'une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit et lumière, avec une plume qui varie d'un continent à l'autre, d'une société à une autre, d'une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de l'individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin.
Deux romans en lice pour le Prix des lecteurs le Livre de Poche
Les 6 incontournables de nos lecteurs & bloggeurs
Attention, coup de cœur.
Au plus fort de la traite des esclaves, nous allons suivre le destin de deux demi-sœurs qui ne se connaîtront jamais.
De 1775 de la Côte-de-l'Or à Harlem de nos jours, de génération en génération, chacun portera le poids de cette histoire.
Nous suivons leurs chaînes, leurs larmes, les coups de fouet, la drogue,...ils seront tous marqué par cet héritage. C'est divinement bien écrit et chaque chapitre est un pan de vie d'un des descendants de chacune des demi-sœurs.
Nous traversons les années, le cœur arraché.
Son professeur demande à Marjorie, la dernière descendante que nous suivons, :
" - que penses tu de ce livre
- Il me plaît
-Mais est ce que tu l'aimes ? Est ce qu'il te touche au fond de toi ?"
Moi, je peux répondre que No home m'a touché au fond de moi.
J'ai découvert ce livre cette année et il fait partie de mes coups de coeur. On suit l'histoire de deux soeurs en Afrique et de leur descendance; une des soeurs va être capturée et être emmenée en tant qu'esclave en Amérique, tandis que l'autre va rester en Afrique. On (re)découvre les conditions abominables du transport des esclaves et on est horrifié par l'avenir des personnes de couleur en Amérique. Après les champs de coton, les injustices que ces personnes vivent sont toujours de nos jours d'actualité, et ce rappel de leurs origines est touchant et nous sensibilise aux difficultés qu'elles rencontrent toujours quotidiennement. Le récit de la soeur restée en Afrique est aussi édifiant; on plonge dans le trafic d'esclaves et la douleur qu'il a causé à tant de personnes. Les personnages sont extrêmement touchants et le récit passionnant. J'aurais personnellement envie que chaque personnage de chaque génération ait son propre roman, tellement les histoires sont différentes et captivantes! Le livre se lit facilement, on ne peut que le recommander chaudement.
Au Ghana au 18e siècle, le commerce triangulaire bat son plein et le pays s'organise autour de la capture et de la traite des esclaves. Deux soeurs, nées dans deux villages différents, suivent des destinées parallèles. L'une reste au Ghana tandis que la seconde est déportée aux États Unis naissants comme esclave.
On suit leurs descendants sur plusieurs générations jusqu'à l'époque actuelle.
Chaque chapitre se concentre sur un nouveau membre de la famille qui devient personnage principal. Le lecteur avance, à travers leurs regards successifs, dans l'Histoire avec un grand H : des côtes ouest africaines d'où sont partis des centaines de bateaux négriers, jusqu'aux trafics de drogue dans les rues du Harlem des années 1950, en passant par les grands mères sorcières des villages ghanéens.
Cette famille a des airs d'Atrides, chacun porte sur lui le poids du déracinement, et la malédiction originelle du feu.
Malgré une écriture (ou une traduction ?) parfois maladroite, ce roman est une lecture très agréable, instructive et captivante.
C'est puissant, glaçant endiablé, vivant et... universel.
L'esclavage au sein d'une saga familiale ghanéenne sur plusieurs générations est construite de façon maline par Yaa Gyasi,
On sort entortillé par le liseron de la mémoire tenace et invasif. Notre arbre habituel ouvre les yeux sur ces pages sombres qui poussent à grandir ou qui effraient.
De l'Afrique à l'Amérique, les racines traversent l'océan sans jamais s'éteindre, acte répréhensible ou lumineux, tout s'inscrit dans l'océan humain comme autant de marées fertiles.
L'effroi des ténèbres esclavagistes donne à chacune une envie d'attachement de lecteur frêle et dérisoire qui donne la force de tourner certaines pages.
Livre essentiel, hautement recommandable!
XVIIIe siècle, sur la Côte-de-l’Or (Ghana), Yaa Gyasi, nous retrace l’histoire de deux demi-sœurs, Effia et Esi. Destin croisé, sur plusieurs générations, de celles-ci, qui commence dans les terres des Fanti et Ashantis.
L’une, Esi, va connaître le parcours effroyable des esclaves, pour la lointaine Amérique. Une fois capturée, vendue, elle sera enfermée au fort Cape Coast, dans des conditions inhumaines, avant, de connaître celles des navires négriers…Où l’horreur le dispute à la bestialité humaine.
Quant à Effia, acheté pour 30 livres, elle deviendra l’épouse du gouverneur de Cape Coast. Et perpétuera une lignée d’enfants métissés, fidèles à leurs terres et coutumes.
A travers cette longue épopée, nous voyons les ravages causés par le colonialisme des pays européens, et le commerce des esclaves qui va en découler !
Sans oublier la participation des différentes ethnies noires, qui y contribuèrent également, pour l’argent et la prépondérance de leurs ethnies. « Tout le monde était responsable. Nous l’étions tous…Nous le sommes tous ».
Un long récit, sur les exactions de « l’homme blanc » afin d’assouvir sa soif du pouvoir et de l’argent ! Avec cette phrase me semble-t-il toujours d’actualité « Nous reviendrons pour construire le pays que les blancs veulent que nous construisions. Un pays qui continuera à les servir. Nous ne serons jamais libres. ».
En 176., naquit Effia, en pays fanti. Quelque temps plus tard, naquit Esi en pays ashanti. Elles ne se connaissent pas et ne savent pas qu’elles sont issues de la même femme. Seule chose léguée par Maame, à chacune de ses filles qui lui furent arrachées : une pierre noire.
À L’époque, le peuple fanti pratique un commerce peu honorable avec les anglais : il leur vend des prisonniers en provenance du peuple ashanti comme esclaves. Ces guerres de village arrangeaient bien les anglais qui pouvaient ainsi en tirer profit …
Baaba la belle-mère d’Effia, jalouse de sa beauté, la vendra en cachette au soldat anglais James Collins (avec qui Effia aura un fils).
De son côté, Esi fera également l’objet d’une vengeance. Un destin cruel voudra qu’elle soit vendue à son tour par le demi-frère d’Efia, et elle embarquera pour une plantation en Amérique.
Ainsi, Effia restera en Afrique alors qu’Esi quittera le continent. Chacune aura une descendance dont Yaa Gyasi nous narre avec brio le parcours, sur deux siècles et demi d’histoire.
L’arbre généalogique au début du roman n’est pas du luxe, il nous permet de suivre, chapitre après chapitre, la destinée croisée de chaque membre des deux familles, jusqu’à la rencontre finale de Marjorie et de Marcus.
Un sublime roman qui n’est pas sans rappeler, par certains aspects, le très beau roman d’Alex Haley (”Racines”) … Ce serait vraiment dommage de passer à côté !
Magnifique ! C'est le mot qui me vient à l'esprit lorsque je referme ce livre.
Ce roman bouleversant, suit la trame de l'arbre généalogique d'une famille Ghanéenne de la Côte-de-l'or, sur huit générations.
Débutant en 1764 avec la mère Maam, chef de file, l'histoire raconte le destin des deux lignées de ses filles demi-soeurs, jusqu'aux derniers enfants, Marjorie et Marcus vivants aujourd'hui. Selon qu'ils descendront d'Effia qui vécut chez les colons anglais et resta en Afrique ou d'Esi qui fut vendue comme esclave en Amérique, leurs vies si différentes, seront empreintes du poids de leur passé.
Une histoire en pointillés où chaque chapitre, tout en construisant son propre lien avec le chapitre précédent, raconte la vie d'un membre de cette famille Ashanti, de génération en génération, et pourrait constituer un roman à lui tout seul.
Une superbe saga qui parle d'esclavage et de colonisation, de guerres d'indépendance et de ghettos, mais aussi de racines et de traditions, de feu et d'eau, dans un style original et admirablement bien maitrisé, grâce l'écriture sensible, sensuelle et puissante de Yaa Gyasi.
Un roman généalogique à travers les siècles, avec pour point de départ, la Côte-de-l'or, en pleine période négrière.
Un beau roman, très bien écrit et construit, on va suivre à chaque chapitre, un descendant de la famille que nous allons suivre depuis le XVIIIe siècle.
A lire!
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