80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
«Mais d'où viennent ces puissants sortilèges qui, à eux seuls, témoigneraient presque de l'insondable mystère de la musique ? Car enfin, de la Russie, je ne pouvais rien savoir. Rien de sa langue, rien de sa poésie, de sa musique, de son mystère. Rien de son histoire. Rien de sa culture. Rien de ses sortilèges, que depuis j'ai eu l'occasion de rencontrer - sans forcément les apprivoiser, sans même parfois n'en rien comprendre, étonné (pour une fois, le mot est à prendre dans son sens classique de «frappé par le tonnerre») par tant de violence, tant d'excès et aussi, parfois, tant de beauté. Alors ? Alors, pourquoi ce petit garçon qu'on disait si turbulent mais en réalité si sage, recroquevillé dans l'immense fauteuil familial, au milieu de ce salon bourgeois tendu de vert et d'ordinaire interdit parce que toujours fraîchement ordonné, aimait-il à ce point écouter l'inquiétante étrangeté du Boris Godounov de Moussorgski ? Pourquoi aimait-il se laisser envahir par cette sensation pleine et indescriptible, par un tel sentiment de plaisir et d'angoisse mêlés ?» Xavier Lacavalerie, extrait du prologue Comment aborder la vie et l'oeuvre de Modest Moussorgski (1839-1881) ? Il faut d'abord se défaire des trop nombreux clichés qui entourent encore l'auteur des Tableaux d'une exposition, de la Nuit sur le mont Chauve, des opéras Boris Godounov et La Khovanchtchina. Un rustre, Moussorgski ? Un incompétent ? À voir. Dans son nouvel essai biographique, Xavier Lacavalerie s'attache à renouveler en profondeur notre approche du génial compositeur, au long d'un parcours aussi personnel que captivant. Comme tous les volumes de la collection «Classica», ce Moussorgski est enrichi d'un index, de repères bibliographiques et d'une discographie.
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