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Dalila Kerchouche, journaliste à L'Express, a découvert à l'adolescence que son père avait été, pendant la guerre d'Algérie, un harki, donc, à ses yeux, un traître, un type qui s'était trompé de camp. Interrogé, le père s'est muré dans le silence. Alors Dalila Kerchouche a décidé de partir à la recherche du passé de ses parents, arrivés en France en juin 1962. Ce livre est le récit de cette quête. Quarante ans après, elle a refait le parcours, camp après camp, où les familles de harkis et la sienne en particulier ont été parquées par la France. Aujourd'hui, l'herbe a repoussé et les baraquements rouillent, derniers vestiges d'une horrible machinerie d'exclusion et de désintégration humaine. Pendant plus de dix ans les Kerchouche ont été ballottés d'un lieu à l'autre, dans une misère effrayante, une humiliation constante. Dalila Kerchouche a rencontré ainsi une vieille bergère cévenole qui fut l'amie de ses parents et aida les harkis dans leur misère, un ancien chef de camp pied-noir qui a arraché le foulard de sa mère et tenté de franciser la famille de force, des voisines à
qui l'administration enlevait les enfants et dont elle internait abusivement les maris pour les briser... Et puis Dalila Kerchouche a traversé la Méditerranée pour découvrir les origines du drame. Elle est allée, non sans risque, dans la région de l'Ouarsenis où les islamistes désormais sont menaçants. Elle a retrouvé le village, des membres de la famille qui lui ont raconté ce qui s'était passé. Elle a découvert qui était vraiment son père et son rôle dans la guerre...
Un cahier photos, de Stéphane Gladieux, suit le parcours de l'auteur.
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