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Mémoires sur la bastille

Couverture du livre « Mémoires sur la bastille » de Linguet/Boura aux éditions Arlea
  • Date de parution :
  • Editeur : Arlea
  • EAN : 9782869597389
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Simon Nicolas Henri Linguet (1736-1794), publiciste, avocat du chevalier de La Barre, philosophe, pamphlétaire, journaliste, victime de la Terreur... Cet homme orchestre de la littérature de l'Ancien Régime finissant est un maudit, un incompris : il a laissé l'image d'un homme à paradoxes, d'un... Voir plus

Simon Nicolas Henri Linguet (1736-1794), publiciste, avocat du chevalier de La Barre, philosophe, pamphlétaire, journaliste, victime de la Terreur... Cet homme orchestre de la littérature de l'Ancien Régime finissant est un maudit, un incompris : il a laissé l'image d'un homme à paradoxes, d'un contestataire maladif... La réputation d'un méchant, d'un entrepreneur de démolition : c'est qu'on n'a pas compris, ou oublié, la portée d'une oeuvre défigurée depuis deux siècles par ses adversaires, les philosophes des Lumières, ou, pour mieux dire, par les premiers libéraux, dont il fut l'ennemi irréconciliable.
En 1780, ce royaliste opposé aux lettres de cachet, cet auteur apprécié de Louis XVI et de Marie-Antoinette, ce condottière de plume qui régale toute l'Europe de ses saillies et de ses pointes, cet homme de fer dont on a pu dire qu'il était un des pères du socialisme autoritaire, voire de l'oeuvre de Marx, va trop loin et pousse l'audace jusqu'à tourner en ridicule un maréchal de France. Attiré à Paris, il est enlevé et enfermé à la Bastille pour deux années. À sa libération, loin de tenir la promesse de silence - qui était une des conditions de sa relaxe -, il passe en Angleterre et, là, publie ces Mémoires, qui devaient entraîner la destruction de la célèbre prison d'État. Ce partisan de la monarchie, par sa verve et sa soif de réformes, par son exigence de justice, en aura hâté la fin.
Dans ces pages dont la frénésie bouscule la trop paisible ordonnance du style classique, il dresse un tableau de la vie quotidienne dans la forteresse du faubourg Saint-Antoine, tableau dont on a pu contester l'authenticité, mais qui n'en est pas moins à l'origine d'une indéracinable légende noire, d'un des mythes fondateurs de la Révolution. Chemin faisant, il contribue à créer la figure romantique et subversive du prisonnier, de l'incarcéré, de l'insoumis. Contemporain de Sade et de Latude, il annonce ainsi l'oeuvre d'Alexandre Dumas ou d'un Silvio Pellico.
Il importe de redécouvrir un écrivain de race, un de nos meilleurs polémistes, dont toute l'oeuvre consiste en une défense d'un pouvoir suffisamment fort pour réduire les inégalités et tenir en lisière les appétits et les égoïsmes des puissants. En ce sens, elle retrouve une brûlante actualité.

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