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Cette publication retrace les multiples origines du corpus le plus emblématique du pionnier de l'Arte Povera : les célèbres igloos de Mario Merz, réalisés de 1968 jusqu'à la fin de sa vie. Des essais de Germano Celant, Lisa Le Feuvre, Pietro Rigolo et Mariano Boggia complètent un riche ensemble d'illustrations et de documents inédits, dont une interview de Merz réalisée en 1974 par Harald Szeemann, ainsi qu'une reconstitution photographique de l'exposition Igloos au Pirelli HangarBicocca.
Reprenant l'exposition historique de Mario Merz organisée par Harald Szeemann en 1985 à la Kunsthaus de Zurich, l'exposition au Pirelli HangarBicocca a réuni plus de trent oeuvres de grande taille (au lieu de dix-sept initialement), constituant un panorama au grand impact visuel.
À travers cet ensemble d'oeuvres, l'exposition révèle les aspects et les thèmes les plus novateurs de la recherche de Merz, qui s'inscrit dans le panorama artistique contemporain international des 50 dernières années, avec l'utilisation de matériaux naturels et industriels, un déploiement poétique et évocateur du mot écrit et le dialogue avec l'espace et l'architecture environnante.
La pratique de Mario Merz s'est développée à Turin à partir des années 1950. Figure clé de l'Arte Povera, il a été l'un des tout premiers à utiliser le medium de l'installation en Italie, brisant la nature bidimensionnelle de l'image en intégrant dans ses toiles des tubes au néon et des objets du quotidien, tels des parapluies et des lunettes.
À travers son travail, il étudie et représente les processus de transformation de la nature et de la vie humaine, en utilisant des éléments du domaine scientifique et mathématique, comme la spirale et la séquence de Fibonacci, et introduit, à partir de 1968, ce qui allait rester l'un des plus récurrents et représentatifs motifs de sa pratique depuis plus de 30 ans : l'igloo.
Ces oeuvres, visuellement reliées à des habitations primitives, deviennent pour l'artiste l'archétype des lieux habités et du monde, ainsi qu'une métaphore des diverses relations entre intérieur et extérieur, entre espace physique et conceptuel, entre individualité et collectivité. Ses igloos se caractérisent par une structure métallique recouverte d'une grande variété de matériaux courants, tels que l'argile, le verre, la pierre, le jute et l'acier, souvent penchés ou enlacés de manière instable, ainsi que par l'utilisation d'éléments et d'écritures au néon.
Cinquante ans après la création du premier igloo, l'exposition offre un aperçu du travail de Mario Merz, de son importance historique et de sa grande portée novatrice. Rassemblés dans de nombreuses collections privées et musées internationaux, comme le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid, la Tate à Londres, la Nationalgalerie à Berlin, le Van Abbemuseum à Eindhoven, le Kunstmuseum Wolfsburg à Wolfsburg et le Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen à Düsseldorf, les igloos sont présentés ensemble en si grand nombre pour la première fois.
Le catalogue contient une documentation photographique détaillée de l'exposition, ainsi que des contributions de Germano Celant, Lisa Le Feuvre et Pietro Rigolo, et des notices pour toutes les oeuvres présentées.
Publié suite à l'exposition éponyme au Pirelli HangarBicocca, Milan, du 25 octobre 2018 au 24 février 2019.
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