« Les deux hommes, surpris par la brutalité de l'aveu, se redressèrent de concert, au point de se cogner.
Devant leur désarroi, Monica Bellicu crut bon de préciser :
- On a fait l'amour, quoi !
Nicolas Rozakys consulta du regard François Pillon, puis reprit :
- Oui, on a compris. Ce n'est peut-être pas bien, mais ça n'est pas un crime non plus. Qu'est-ce qui vous perturbe ?
- Je ne sais pas comment c'est venu... J'étais tout près de lui, je sentais son souffle, et je l'ai embrassé, par compassion, comme ça, sur la joue d'abord...
- On ne va pas vous demander les détails...
- Et puis il a déboutonné ma blouse d'infirmière, ma coiffe est tombée...
- Mais... vous vous habillez en infirmière pour garder monsieur de la Gevouvoy ? » Ségolène, l'épouse du curé Culome, trouve la mort dans l'explosion de son véhicule, au lendemain de l'enterrement de sa belle-mère. Qui peut avoir commis un tel crime, dont la méthode surprend dans la paisible campagne vosgienne ? Son mari ? Un proche de la famille recomposée dans laquelle de nombreux postulants louchent sur l'héritage ? Ou alors une erreur sur la personne ? Le commandant de gendarmerie Rozakys, flanqué de son fidèle adjoint Pillon et de ses subordonnés Cardos, Forteheux, Jeandevide, Monora, Péco, Séraffin, Sirotes, etc. est chargé de l'enquête.
Cette comédie qui a pour cadre un microcosme provincial passe allégrement de l'humour à la tragédie. La légèreté du propos, ponctuée de certaines considérations existentielles, n'est qu'un prétexte pour démontrer l'inanité de l'ambition personnelle.
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