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Chaque année, le Centre des monuments nationaux invite des artistes à investir tel ou tel des monuments dont il assure la gestion. De ces rencontres entre l'art contemporain et le patrimoine, naissent des oeuvres profondément originales dont la trace sera désormais conservée dans chacun des titres d'une nouvelle collection : « Un artiste / un monument ». Pour cette collection, Philippe Bretelle a imaginé un catalogue en plusieurs dimensions. Cette publication propose en effet deux niveaux de lecture. On découvre les textes et les notices sur un petit format 18 x 28 cm... qui se déplie sur un format poster de 36 x 58 cm, où les images du monument et des oeuvres in situ prennent toute leur mesure. Une fois déplié, ce catalogue offre au lecteur une immersion totale dans l'exposition concernée.
Germaine Richier naît le 16 septembre à Grans, près d'Arles. Elle étudie à l'école des beaux-arts de Montpellier dans l'atelier de Louis-Jacques Guigues, ancien praticien de Rodin. Elle s'installe en 1926 à Paris et entre dans l'atelier particulier d'Antoine Bourdelle. Elle y rencontre Alberto Giacometti et Otto Bänninger, qui devient son mari en 1929. Lors de la déclaration de la guerre, Germaine Richier et Otto Bänninger sont à Zurich où ils demeurent jusqu'à la fin du conflit. De retour à Paris en 1946, s'ouvre une époque d'intense liberté de création, où elle poursuit son travail sur les figures hybrides. Elle achève L'Ouragane, une version vieillie de Pomone (1945), et débute Le Christ d'Assy. L'oeuvre fera scandale. Entre 1952 et 1954, elle réalise de très nombreuses expositions internationales. En 1956, Elle achève l'oeuvre monumentale La Montagne. Les deux bronzes L'Orage et L'Ouragane sont exposés pour la première fois l'un près de l'autre lors de la grande rétrospective qui lui est consacrée au musée national d'Art moderne à Paris. Gravement malade, elle s'installe sur les bords de la Méditerranée en 1957 où elle réalise des oeuvres de petite taille. Elle s'éteint le 31 juillet 1959 à Montpellier.
Extrait :
« L'oeuvre de Germaine Richier est une initiation aux mystères », écrivait Jean Cassou en 1956 à l'occasion de l'importante rétrospective consacrée à l'artiste par le musée national d'Art moderne à Paris. Plus d'un demi-siècle plus tard, l'abbaye du Mont-Saint-Michel offre un écho puissant aux énigmes qu'elle pose.
L'exposition « Germaine Richier, l'Ouragane » propose un dialogue placé sous le signe des éléments entre les oeuvres et le site, la sculpture et l'architecture. Celui ou celle qui traverse l'immense baie fait l'expérience de l'air et du vent, de la lumière claire et changeante qui efface les distances jusqu'à l'horizon. Aux périodes de grandes marées, le Mont est cerné par les eaux jusqu'à devenir, certains jours, une île. Dans ce paysage horizontal se dresse un rocher de granit d'où émerge l'un des plus extraordinaires édifices de l'architecture religieuse, une triomphale architecture de pierre surplombée d'une flèche. »
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