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Quand, en 1905, Louis Feuillade se lance dans l'aventure du 7e art, le cinématographe n'est encore qu'un divertissement forain. Scénariste et réalisateur, directeur artistique de la Gaumont, il va contribuer à lui donner ses lettres de noblesse. Films historiques, comédies ou drames, Feuillade s'essaie à tous les genres. À partir de 1913, ses films policiers à épisodes - Fantômas, Les Vampires ou encore Judex -, où les héros sont d'ingénieux criminels ou de ténébreux justiciers, le mènent au sommet de sa carrière. Dans un climat à la fois réaliste et poétique, il filme des poursuites sur les toits ou dans les égouts de Paris, suit la ténébreuse et envoûtante Irma Vep dans les couloirs d'hôtel, installe Judex dans les souterrains d'un château en ruine. Toujours il atteint son objectif : séduire le grand public. Réalisateur de 800 films entre 1905 et 1925, Louis Feuillade est le maître du cinéma populaire.
Patrice Gauthier et Francis Lacassin font revivre cette période exceptionnelle de l'histoire du cinéma, qui voit l'émergence d'une industrie et la reconnaissance d'un art nouveau, et dressent un portrait sensible du cinéaste, successeur des frères Lumière et de Georges Méliès.
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