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On a longtemps vu l'Afrique comme le continent des ethnies - ethnies dotées de systèmes religieux, politiques et économiques fixes - et l'on considérait que ces ethnies, strictement délimitées, étaient elles-mêmes à l'origine des multiples conflits qui ensanglantaient le continent africain.
Ce livre qui fut, lors de sa parution en 1990, l'un des premiers à utiliser la notion de métissage en anthropologie, montre au contraire que les appartenances ethniques, culturelles et identitaires étaient extrêmement souples avant la colonisation et que, par exemple, on n'était pas Peul, Bambara ou Malinké de toute éternité, mais qu'on le devenait.
De nombreux changements d'identité ont ainsi été observés dans tous les domaines. Des Peuls pouvaient devenir Bambaras puis Malinkés et inversement ; des païens, devenir musulmans puis retourner au paganisme ; des sociétés villageoises, devenir des royaumes puis retomber dans l'anarchie ; des sociétés produisant pour leurs stricts besoins, s'ouvrir au marché puis se replier sur l'autarcie.
Cet essai est devenu un classique de l'anthropologie, contredisant l'image d'une Afrique figée dans la tradition et qui ne s'ouvrirait que difficilement à la modernité coloniale et postcoloniale.
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