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Liberalisme et modernisme mgr lacroix (1855-1922)

Couverture du livre « Liberalisme et modernisme mgr lacroix (1855-1922) » de Christian Sorrel aux éditions Cerf
  • Date de parution :
  • Editeur : Cerf
  • EAN : 9782204071185
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Etudier Mgr Lucien Lacroix (1855-1922), fondateur de la Revue du clergé français (1894), évêque de Tarentaise (1901) par la grâce de Waldeck-Rousseau, puis, après une démission retentissante, professeur d'histoire à l'École pratique des hautes études (1908), c'est d'abord suivre un homme dans la... Voir plus

Etudier Mgr Lucien Lacroix (1855-1922), fondateur de la Revue du clergé français (1894), évêque de Tarentaise (1901) par la grâce de Waldeck-Rousseau, puis, après une démission retentissante, professeur d'histoire à l'École pratique des hautes études (1908), c'est d'abord suivre un homme dans la singularité de sa vie et de ses engagements.
Mais c'est aussi relire une époque en utilisant le prisme grossissant d'une personnalité mêlée à la plupart des débats et des crises de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, même si elle tient rarement le premier rôle (ralliement des catholiques à la République, seconde démocratie chrétienne, congrès ecclésiastiques, séparation des Eglises et de l'État, modernisme). Séminariste, religieux dominicain, prêtre séculier, professeur, historien, précepteur, vicaire, aumônier de lycée, prédicateur, journaliste, évêque, universitaire, Lucien Lacroix est tour à tour acteur, porte-drapeau et symbole.
Il plaide inlassablement pour la réconciliation du catholicisme et de la société moderne et s'insère dans des réseaux d'échanges et d'amitiés informels qui se composent et se recomposent au rythme des événements. Il n'hésite pas à provoquer, entre jeu et conviction, et reste discret sur sa foi, que l'on devine fragile. Il séduit les uns, catholiques progressistes, réformés, incroyants ; il irrite les autres, et d'abord la Cour de Rome qui le traite rapidement en suspect sans prendre toutefois la pleine mesure des activités clandestines multiformes de celui qui se présente, au lendemain de la publication de l'encyclique Pascendi, en " évêque des modernistes ".
L'homme est complexe, son itinéraire est tumultueux. Il apparaît dès lors, sur la marge qu'il affectionnait, comme le témoin atypique d'une époque de crise aux multiples facettes, un signe de contradiction très éloigné de l'image des héros sécurisants de nombreuses biographies.

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