Depuis toujours, l'enfant psychiquement perturbé a existé : la mythologie, la Bible en font foi.
A toutes les époques, il dérange, il est objet de scandale. Au Moyen Age, on l'exorcise, on l'enferme. La Révolution prétend le libérer et, avec Itard, l'idée d'une possible rééducation se fait jour. Au XIXè siècle, les philanthropes, en vue du bien commun, tentent de redresser et d'utiliser ces marginaux. L'onanisme, l'hérédo-syphylis, fruit du péché, sont les grands responsables. La malédiction héréditaire, l'organicisme avec la théorie de la dégénérescence triomphent.
Enfin, au début du XXè siècle, Freud surgit, dont l'oeuvre a complètement modifié l'approche des troubles mentaux de l'enfant. La psychanalyse en découvre les abysses. Si la psychiatrie biologique connaît actuellement un remarquable développement, elle ne saurait en supplanter l'approche dynamique.
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