80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Au carrefour des anciens et nouveaux empires, Levant propose de traverser le Bosphore qui relie mers Noire et Méditerranée, frontière géographique entre Orient et Occident. Levant explore d'Est en Ouest - des Balkans au Caucase, d'Ukraine à l'Iran, l'Irak, la Syrie et au-delà - les dilemmes d'une vaste région de confluences et de tensions culturelles où se déroulent plusieurs théâtres de guerre. Levant longe les tourments du passé inscrits dans la mémoire des paysages : les cités antiques grecques sur les côtes turques, les églises arméniennes abandonnées autour du Mont Ararat, les tombes qui s'alignent par milliers au cimetière de Srebrenica sont autant de traces d'une histoire violente. Elle ressurgit : les djihadistes ravagent l'Irak et la Syrie, terrorisent les capitales européennes ; la Russie de Poutine assiège les frontières orientales de l'Europe. Tourments passés et contemporains donnent au récit sa voix et son rythme, tracent son itinéraire. Levant livre de scènes qui disent la tension qui précède l'action, la brutalité des combats, la relative accalmie. Entre deux feux, surgissent des moments de la vie quotidienne, champs et friches, palais et ruines, frontières cadenassées et laissez-passer, impasses, confins, horizons. Le récit laisse place à la spontanéité des personnages qui entrent dans le cadre, à la disparité de leurs sentiments et passions. Péripéties anodines et modestes, espaces menus, presque-rien donnent au récit sa dimension théâtrale. Ici se jouent la violence et la trêve, l'errance, l'attente, l'équilibre fragile entre concorde et discorde.
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