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Lettres des camps de concentration

Couverture du livre « Lettres des camps de concentration » de Pere Vives I Clave aux éditions Mare Nostrum
Résumé:

Jeune intellectuel républicain, Pere Vives i Clavé (Barcelone, 1910-Mauthausen, 1941), rejoint la France en 1939, après la chute de Barcelone aux mains des franquistes. Pris dans le flot de l'exode (la retirada), il connaît les camps d'internement sur les plages françaises : Argelès-sur-Mer,... Voir plus

Jeune intellectuel républicain, Pere Vives i Clavé (Barcelone, 1910-Mauthausen, 1941), rejoint la France en 1939, après la chute de Barcelone aux mains des franquistes. Pris dans le flot de l'exode (la retirada), il connaît les camps d'internement sur les plages françaises : Argelès-sur-Mer, Agde, Saint-Cyprien. Intégré à la 109e Compagnie de travailleurs étrangers qui le conduit en Lorraine il est fait prisonnier lors de l'invasion allemande. Après une tentative d'évasion vers la Suisse, son périple se termine à Mauthausen où, épuisé, il est achevé d'une injection d'essence au coeur. Il disparaît donc en pleine jeunesse, sans pouvoir réaliser l'oeuvre littéraire pour laquelle il montrait d'évidentes aptitudes. Il laisse deux séries de lettres écrites en captivité : celles qu'il adressa, à Roissy-en-Brie, au grand écrivain et poète catalan Agusti Bartra (Barcelone, 1908-Tarrasa, 1982) et celles qu'il envoya à sa famille restée à Barcelone. Les premières sont un hymne à l'amitié et à la littérature. Les autres témoignent de son amour filial et fraternel. L'ensemble, pièce éminente de l'important corpus espagnol de la littérature des camps, constitue un document de tout premier plan sur l'internement français. Les dernières correspondances, écrites sur des Postkarten de l'administration allemande, n'ont que quelques lignes : après le 22 juin 1941, sa voix s'éteint soudainement.
Bernard Sicot, professeur émérite de littérature espagnole à l'Université Paris Ouest, est spécialiste de poésie, mais également de la littérature de l'exil et des camps. Il a notamment établi, pour Mare Nostrum, l'édition bilingue du Journal de Djelfa, principal témoignage poétique espagnol sur l'internement en Algérie, dont l'auteur est Max Aub. Il prévoit actuellement la traduction de Christ aux 200 000 bras, le grand roman d'Agusti Bartra sur le camp d'Argelès.

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