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Ce texte présente une version romancée des dernières années de la vie de Léonard de Vinci, artiste et inventeur de la Renaissance, lorsque ce dernier séjournait à Amboise, à la cour de François Ier. Ici, l'auteur apporte un éclairage passionnant sur l'homme dans son intimité et s'attache à rechercher l'intériorité du personnage. Pour parvenir à capter l'essence même de Léonard, il procède comme un enquêteur et découvre, dans un meuble ancien, trois liasses de fin papier jauni qui lui révèlent des secrets.
Septembre 1515 : François Ier reconquiert le duché de Milan par la bataille de Marignan. Le roi, admiratif du génie de Léonard de Vinci, devient son mécène et, bien que l'on ignore les raisons précises de cette décision, l'artiste part travailler en France avec ses disciples : Francesco Melzi et Giacomo Caprotti, dit Salai - de l'italien, "petit diable". Le roi les installe dans le manoir du Clos Lucé, à proximité du lieu de vie de la Cour sise à Amboise, avec pour mission : "Faire la conversation et dessiner, inventer, faire des recherches en matière militaire ou civile." Or, un seul projet retient réellement l'attention de l'artiste : celui de résoudre le mystère du vol des oiseaux et, par voie de conséquence, de construire une "machine volante". En mai 1519, Léonard, malade depuis de longs mois, s'éteint au Clos Lucé et, n'ayant ni femme ni enfants, il lègue toute son oeuvre à son plus proche compagnon : Francesco Melzi.
Ce récit - fruit de recherches considérables et approfondies sur la vie de l'artiste, aussi bien en Italie qu'à Amboise - présente donc une version romancée des trois dernières années de la vie de Léonard de Vinci. Il s'agit plus précisément d'un portrait, qui met en lumière ce que la littérature, pourtant particulièrement prolixe sur le personnage, tait habituellement : l'intériorité de l'homme, plutôt que les réalisations de l'artiste. Cet homme fascinant, que les plus puissants ont admiré, qu'éprouvait-il au fond ? Au-delà du génie, qui était-il réellement ? Pour ce faire, l'auteur utilise des données issues de différentes sources, certains connues (citations de Giorgio Vasari ou de François Ier, fragments du journal intime de la comtesse de Pavie, archives du château d'Amboise, informations extraites du royal diary.), d'autres fictives : trois liasses de fin papier jauni que l'auteur - qui est aussi le narrateur - découvre par hasard dans un meuble ancien qu'il acquiert lors d'une vente aux enchères.
Ainsi pénètre-t-on dans la vie tourmentée de l'artiste, aux prises avec les conflits, les assassinats, les querelles politiques, les enquêtes policières, les intrigues de Cour qui font rage, notamment, entre François Ier, son épouse la reine Claude, et sa maîtresse italienne la comtesse de Pavie.
Mais le récit revient également sur l'enfance de l'artiste - où il est séparé de sa mère à l'âge de deux ans, situation qui le hantera toute sa vie - et aborde certains moments clés de sa vie florentine, en particulier ceux qui détermineront ses choix ultérieurs ou permettront d'éclairer quelques aspects de sa personnalité. Car le texte insiste sur l'extrême discrétion de l'homme sur lui-même, ainsi que sur le sentiment d'échec constant qui l'amène à des états dépressifs ; Léonard de Vinci, qui se sent dépassé par des artistes comme Michel-Ange ou Raphaël, ne semble retirer aucun sentiment positif de la célébrité dont il jouit en ce début de XVIe siècle. Et lorsque, dans les dernières années de sa vie, cette insatisfaction s'accompagne d'une déchéance physique qui s'accroît au fil des pages - il souffre d'une paralysie de la main droite qui le prive peu à peu de ses facultés artistiques -, son mal-être ne fait que s'accentuer.
L'entreprise de l'auteur, en marge de tout projet littéraire autour de Léonard de Vinci, permet de rendre un hommage "humain" à l'artiste : "Un mélange magistral de faits connus et d'imagination crédible, ce roman fournit des aperçus enchanteurs de ses dernières années", explique le Professeur Colin Bailey, historien et professeur d'histoire de l'Art à Édimbourg. Le texte joue sur une tension narrative, mêlant curiosité, suspense et surprise et résultant des différentes formes utilisées par l'auteur pour structurer son récit (alternance de lettres et de dialogues imaginés entre l'artiste et ses proches) ; par l'anecdote, l'intime est dévoilé.
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