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« Les corps n'obéissent plus qu'à la sourde volonté collective d'un but à atteindre ensemble :
La conquête d'un matériau vivant qu'on tue, qu'on entasse dans les cales, comme un trésor de guerre. » Anita Conti Au 16e siècle, les Basques chasseurs de baleines découvrent sur les hauts-fonds des côtes des « terres neuves » aux lisières du Nouveau Monde un gisement fabuleux : les formidables bancs de morues. C'est le début d'une fantastique aventure, celle des pêcheurs Terre-neuvas, une véritable course au trésor au cours de laquelle les ports européens - bretons, normands, allemands, portugais, espagnols, anglais- mesurent leurs flottes au rythme d'une compétition effrénée. Les années 1930-1960 sont les dernières heures de gloire de cette grande pêche. Les premiers navires à vapeur, les chalutiers apparaissent au début du 20e siècle ; les chalutiers diesels, avant la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, la gueule des filets racle les fonds et avale des quantités énormes de morues. Cette pêche artisanale devient une industrie. Pour des motifs politiques, économiques, juridiques, écologiques, l'épopée décline rapidement à partir de 1980. Le dernier navire est désarmé. C'est la fin des Terre-Neuvas.
Le départ et la route, l'arrivée sur les bancs, la pêche et le traitement des poissons jusqu'au salage, le retour... Les photographies d'Anita Conti seule femme à avoir accompagné les légendaires terre-neuvas en 1939 puis en 1952 raconte l'histoire de cette grande pêche totalement disparue aujourd'hui. On y découvre un métier de bagnard, qui entraînait des hommes durant plusieurs mois sur le théâtre des chalutiers, bousculés par le vent et les vagues, dans les froidures de l'Atlantique Nord, à la lisière des bancs de glaces. Ces photographies sont mises en perspectives par des extraits des journaux de bord d'Anita Conti, celui de 1939 et celui de 1952 publié avec succès sous le titre de Racleurs d'Océans.
En introduction à ces images et textes pour la plupart inédits, François Bellec raconte l'histoire d'une campagne de pêche et de ce grand métier, un travail à la chaîne, sans répits, pour capturer et transformer la précieuse morue puis l'entasser dans l'ombre salée des cales. Une aventure qui appartient désormais à la légende.
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