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Au-delà de cette impressionnante production photographique concernant la Palestine, cet ouvrage vise à montrer comment, depuis la découverte de la photographie jusqu'à nos jours, un lieu hautement symbolique, la Terre Sainte, puis son peuple, furent tout à la fois saisis et abstraits par l'image.
Dès les années 1840 et tout au long du XIXe siècle, la Palestine objet d'une « Croisade pacifique » a été photographiée « sans l'être » en quelque sorte. Comme un lieu figé dans le temps, immobile à travers les siècles, en attente tout à la fois de sa « résurrection » et sa « rédemption » à venir. Comment fabrique-t-on de l'abstrait avec le plus concret des procédés, la photographie ? Cette première partie va de l'invention de la photographie à la première guerre mondiale.
La deuxième traite des premiers reflux des Palestiniens soumis, au fil des années 1917-1948, à un processus de déplacement interne, dans leur pays même, avant de se retrouver massivement poussés hors ce dernier à l'issue de la guerre de 1948. Cette partie décrira comment l'on photographie un peuple en instance d'absence et des lieux en instance de disparition. Elle traitera aussi la même question du point de vue des futurs disparus : Comment des individus qui savent qu'ils affrontent non seulement un occupant mais un futur remplaçant, se font-ils photographier ? Comment photographient-ils aussi, puisque contrairement à la situation prévalant au XIXe siècle, la Palestine de l'époque du mandat britannique compta de nombreux photographes Elias Sanbar est historien, poète et essayiste Version brochée Collection Photographie Volume broché 25 x 28 cm 384 pages 360 reproductions en couleurs > 35 ttc NUART 38 0555 3 MEV 5 octobre 2011 RUN 537 EAN/ISBN 9782754105927 > Réimpression de l'ouvrage en version brochée (à 35 au lieu de 39 ) en raison de l'actualité : non sans susciter une tension internationale les Palestiniens entendent porter la reconnaissance de leur État devant l'ONU, en septembre 2011.
"nationaux" ? En 1948, la Palestine et son peuple pénètrent dans une autre dimension. Qualifiés, terme abstrait à souhait, de réfugiés, les expulsés deviendront en quelque sorte invisibles. Le troisième volet de l'ouvrage porte précisément sur un paradoxe : Comment la photographie fabrique-t-elle de l'invisibilité ? Comment, de leur côté, les supposés "inexistants" se battent-ils pour réintégrer l'image et par là, le temps historique ? Quel fut le rapport à l'image donc de ce qui, jusqu'en 1992, s'appela la Résistance palestinienne ? Quelle image surtout les Palestiniens, désormais au centre de l'actualité internationale, entreprirent-ils de produire à l'usage du monde ? Le quatrième est dernier volet porte sur la première Intifada en 1987 puis la deuxième en cours aujourd'hui, soulèvements vécus comme une réintégration du temps historique par ceux qui en avaient été exclus pendant près d'un demi-siècle.
Cette partie aborde certes la façon dont les affrontements sont couverts par des reporters venus du monde entier mais aussi l'usage que les Palestiniens font de leur image, depuis qu'ils ont indubitablement réintégré la scène du visible.
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