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À partir de 1853, sous la houlette de Georges Haussmann qui fut préfet de la Seine tout au long du second Empire, Paris s'est métamorphosé. Les quartiers centraux éventrés, la ville tout entière sillonnée par des travaux de construction des grands boulevards, la capitale se transforma, un demi-siècle durant, en chantiers gigantesques bordés de palissages.
Dix ans plus tard ce fut le tour de Bruxelles : sous le mayorat de Jules Anspach qui suivit si bien l'exemple du baron Haussmann qu'on le surnomma Jules "Hansmann", furent entamés les travaux du voûtement de la Senne, la création des boulevards du centre et, dans le haut de la ville, l'urbanisation du quartier Notre-Dame-aux-Neiges. La vieille ville ne fut plus que chantiers bordés de palissades.
Les palissades : des cimaises à ciel ouvert
Fruits d'une adaptation, alors toute récente, de la technique lithographique à de très grands formats, les affiches illustrées sont venues transfigurer ces palissades converties en cimaises. L'affiche changeait de statut : support d'annonce elle devenait aussi oeuvre d'art et s'imposait dans la rue.
Amateurs, esthètes, critiques, revues spécialisées, expositions suscitèrent un engouement générateur d'un marché important.
L'affiche érigée au rang d'art. Une collection exceptionnelle au Musée d'Ixelles
À Bruxelles où, du tournant du siècle à la première guerre mondiale, le groupe des XX et La Libre Esthétique organisaient des échanges artistiques permanents avec Paris, l'"affichomanie" se développa largement. Parmi les collectionneurs avisés, un officier du régiment des grenadiers, le commandant Botte, avait réuni un ensemble de 576 affiches tant françaises que belges. Il les légua au Musée d'Ixelles. En un siècle, dons et acquisitions ont doublé l'importance de ce fonds. Le musée possède actuellement plus d'un millier de pièces qui constituent l'une des collections les plus intéressantes d'Europe.
Des affiches de grands noms en majorité français, mais également belges et anglais
Outre l'ensemble, à une affiche près, des affiches de Toulouse-Lautrec, elle comprend 110 oeuvres de Chéret, nombre de Mucha, de Steinlen, de Grasset, d'Ibels, de Willette, pour ne citer que les principaux maîtres de l'affiche française. Parmi les belges, il y a Privat Livemont, Marc Henri Meunier, Victor Mignot, Gisbert Combaz, Adolphe Crespin, Édouard Duyck, Goerges Lemmens, Félicien Rops, et bien d'autres.
Et encore, un choix des artistes anglais les plus représentatifs tels Charles Rennie Mackintosh, Aubrey Beardsley, William Bradley, Dudley Hardy, John Hassal.
Des musées parmi les plus prestigieux, au Japon, par exemple et, tout récemment, à Helsinki ont mis à contribution cette fabuleuse collection pour des manifestations temporaires.
Cependant la fragilité de ces impressions qui redoutent la lumière ne permet pas de les montrer régulièrement. Et même, bon nombre d'entre elles n'ont jamais été sorties des réserves. D'où l'intérêt exceptionnel de l'exposition de 200 affiches, parmi les plus remarquables, organisée en octobre 2004 au Musée d'Ixelles.
Un ouvrage illustré tout en couleurs et abondamment documenté
Le catalogue de l'exposition rassemble en un parcours éclectique les facettes les plus marquantes de cet art qui enchantait les murs ; évoque les lieux, les spectacles, les centres d'intérêt de la vie citadine à la Belle Époque ou encore les produits et les nouveautés, aujourd'hui disparus, qui attiraient alors les chalands.
Outre les affiches mêmes, une panoplie de reproductions de photos d'époque, de livres, de fac-similés des journaux et publications diverses qu'elles présentaient complète cet ouvrage.
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