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Les intellectuels contre la gauche ; l'idéologie aintitotalitaire en France (1968-1981) (2e édition)

Couverture du livre « Les intellectuels contre la gauche ; l'idéologie aintitotalitaire en France (1968-1981) (2e édition) » de Michael S. Christofferson aux éditions Agone
  • Date de parution :
  • Editeur : Agone
  • EAN : 9782748902020
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Au cours de la seconde moitié des années 1970, une vigoureuse offensive contre le « totalitarisme de gauche » ébranla la vie politique française. Dans leurs livres et leurs articles polémiques, dans les journaux et à la télévision, les intellectuels antitotalitaires dénoncèrent bruyamment, sur... Voir plus

Au cours de la seconde moitié des années 1970, une vigoureuse offensive contre le « totalitarisme de gauche » ébranla la vie politique française. Dans leurs livres et leurs articles polémiques, dans les journaux et à la télévision, les intellectuels antitotalitaires dénoncèrent bruyamment, sur un ton dramatique, la filiation entre les conceptions marxistes et révolutionnaires et le totalitarisme. Issus eux-mêmes de la gauche et ne craignant qu'une faible opposition de sa part, les antitotalitaires marginalisèrent bientôt la pensée marxiste et réussirent à saper la légitimité de la tradition révolutionnaire française. Ils ouvrirent ainsi la voie aux solutions politiques postmodernes, libérales et républicaines modérées des années 1980 et 1990. Capitale de la gauche européenne, et à bien des égards mondiale, après 1945, Paris devint la « capitale de la réaction européenne ».
Déconstruction de la notion d'« antitotalitarisme », tel qu'elle fut intellectuellement et politiquement exploitée en France, ce livre revient sur les usages de ce concept après la Seconde Guerre mondiale puis sur la manière dont, dans la deuxième moitié des années 1970, il fut instrumentalisé pour marginaliser le Parti communiste français en particulier et le marxisme et la stratégie politique révolutionnaire en général.
L'auteur montre comment la « rupture » de la gauche française associée à la réception de L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne en 1974 ne fut que le point culminant d'une dynamique qui permit l'intégration d'intellectuels radicaux (universitaires mais aussi écrivains et gens de presse) à la stratégie de prise du PS par les urnes. L'usage de l'« antitotalitarisme » doit donc bien moins à la (re)découverte d'une tradition libérale à l'anglosaxonne dont manquerait la culture politique française qu'à la droitisation de la gauche intellectuelle et politique française dans la seconde moitié du XXe siècle.

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